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RD Congo

Et si Jean-Pierre BEMBA était le futur président de la RD Congo?

La prison de Scheveningen à la Haye une chance pour Jean-Pierre Bemba ? La prison de la Haye apparaît aux yeux des certains observateurs et selon des lunettes de chacun comme à la fois un bagne, un hôtel « de luxe » ou un centre de « formation ».

Certains détenus s’y trouvent pour y purger une peine qui leur a été infligée à la suite d’un procès pour cause d’infraction incriminée par le traité de Rome. D’autres détenus s’y retrouve après des graves exactions dont ils se sont rendu coupable (Charles Taylor, l’ancien président libérien) ou pendant la période d’instruction de leur dossier (Ngundjolo, rebelle congolais), mais à la différence des nombreuses de leur victimes supposées ou avérées qui ont eu la chance de rester vivantes ,ils sont dans des cellules répondant à des standards qui n’ont rien à envier à certains hôtel de bon standing .

Quelques uns parmi ces détenus après avoir rendu des bons et loyaux services à certains intérêts politico-économiques se retrouve dans cet endroit comme à l’abri sous la protection  des cellules de cette maison d’arrêt alors que  leur victimes légitimement revanchard auraient appréciées  les voir goûter aux « plaisirs » des cellules mal famées où ils ont envoyés beaucoup de leur compatriotes. Il y a aussi ceux qui s’y trouve juste pour payer à cause de leur résistance aux grands de ce monde qui ont le droit de décider qui doit être qui, quand et comment, (Laurent Gbagbo, l’ex président ivoirien).

Mais il y a en un, qui y est incarcéré pour des raisons autres que celles évoquées ci haut et dont le cas est intéressant à analyser. C’est le congolais Jean-Pierre BEMBA. Son cas présente beaucoup de similitudes (mutatis mutandis) avec celui de Nelson MANDELA dont le schéma depuis son arrestation, sa libération jusqu’à son accession à la présidence présente des ressemblances avec l’orientation que prend le dossier du président du MLC, (mouvement de libération du Congo), monsieur Bemba.

Les faiseurs des roi: Même modus operandi pour Nelson Mandela et Jean-Pierre Bemba…

Madiba (comme l’appelle affectueusement les sud-africains) est injustement emprisonné à Roben island. On le brise en le  rendant malléable en même temps qu’on le déifie. Une fois au point, on le sort en héros que le peuple a tant attendu pour être soit le garant ou du moins le protecteur de  certains intérêts de l’oligarchie qui contrôle l’Afrique du sud.

Lorsqu’on analyse le cas du congolais Jean Pierre Bemba, on remarque qu’il n’est pas trop risqué de s’inspirer (dans la mesure du possible) du dossier de l’illustre sud-africain.

On arrête quelqu’un dont la culpabilité est difficile à prouver dans le dossier centrafricain pour le quel il est inculpé. On l’humilie ce qui le rend vulnérable et manipulable. Pendant que le Congo est à la recherche de l’homme providentiel, il ne serait pas étonnant que Jean-Pierre Bemba soit en prison pour des raisons inavouées. On peut imaginer ,et il n’y pas des raisons que tel ne soit pas le cas, qu’ il est dans cet endroit pour être coaché à diriger  le Congo, alors qu’il apparaît simultanément en victime pour une bonne partie du peuple congolais qui le réclame. Et qui risque de l’accueillir en messie en lui donnant le bon Dieu sans confession.

Cela pourra effacer des mémoires le fait que son parti n’était au départ qu’un mouvement insurrectionnel crée par Yoweri Museveni, le président ougandais  pour avoir une rampe d’accès en RD Congo pour la piller. Ce mouvement armé s’est mué en parti  après avoir congolisé  une agression ougandaise lequel a fait des dégâts rébarbatifs.

La guerre au Congo a ses commanditaires occidentaux, ses sous-traitants dans la région des  grands lacs (Rwanda, Ouganda),et des exécutants au Congo (comme le gouvernement congolais actuel).

Jean Pierre Bemba  l’autre interface du tandem des exécutants pour le compte du système mis en place par une élite maffieuse internationale, a été mis au frais pour servir à la fois d’épée de Damoclès  pour le pouvoir actuel à Kinshasa et une alternative.

En prison on le brise, on le rend malléable tout en le faisant apparaître  aux yeux de la population comme une victime (ce qu’il est dans le dossier centrafricain) pour demain lui céder le fauteuil qui lui permettra de perpétuer le système et prendre la relève de Joseph Kabila.

Comment expliquer que deux protagonistes puissent servir les mêmes intérêts? Cette façon de procéder est inspirée du  système de quelques fabricants de produits de grande marque qui sortent  un produit et le pirate en même temps pour verrouiller le marché de telle sorte que et l’argent de l’original et celui de la copie aboutissent  dans la même caisse. Le fil qui tire  l’Ouganda et le Rwanda en tant que  marionnettes de certains pays occidentaux dans le jeu de la guerre dans la région des grands lacs aboutit chez le même donneur d’ordre…

Demain certains crierons haro sur la CPI (Cour pénale internationale) , mais pas pour les mêmes raisons que le président de l’union africaine, l’éthiopien Haile Mariam Dessalegn Ils auront découvert que la prison de cette Cour peut servir de fabrique des dirigeants pour certains pays africain.

Si notre projection sur le cas Bemba se réalisait!

Kerwin Mayizo

Oeil D’Afrique



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