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Côte d’Ivoire: dernier hommage à Bernard Dadié, « père de la littérature ivoirienne »
Le père de la littérature ivoirienne, l'écrivain Bernard Dadié, décédé à l'âge de 103 ans, a été inhumé vendredi à Abidjan en présence d'une foule importante et après des hommages militaires.
Une foule composée d'anonymes et de personnalités politiques, dont le ministre ivoirien de la Culture, Maurice Bandaman, l'ex-première Dame Simone Gbagbo ou l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny, ont assisté à la messe de requiem.
Le cardinal d'Abidjan, Mgr Jean-Pierre Kutwa, a décrit "un homme affectif cultivant l'amour et vénérant la vérité".
"Nous avons besoin aujourd’hui dans notre Côte d'Ivoire de beaucoup d'amour et beaucoup de vérité pour que notre pays (...) soit toujours debout pour des siècles et des siècles", a affirmé le religieux dans son discours.
Après la messe, trois détachements de l'armée ivoirienne ont rendu les honneurs militaires à l'écrivain dont le cercueil, recouvert du drapeau national orange-blanc-vert, était dressé sur le parvis de la Cathédrale St Paul du Plateau, avant son enterrement au cimetière de Williamsville.
Bernard Dadié, décédé le 9 mars, a abordé tous les genres littéraires: poésie, roman, chroniques, contes traditionnels et surtout théâtre.
En 1950 il publie un recueil de poèmes engagés, "Afrique debout !" qui dénonce les relations de domination entre Blancs et Noirs dans l'Afrique coloniale.
Son autobiographie romancée, "Climbié", parue en 1952, est sans doute son oeuvre la plus célèbre, également très critique vis-à-vis du colonialisme. En 1980, son roman "Les jambes du fils de Dieu" (1980) remporte aussi un franc succès.
Bernard Dadié a reçu deux fois le grand prix littéraire d'Afrique noire avec "Patron de New York" (1965) et "La ville où nul ne meurt" (1968).
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