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Afrique : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n'ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.

C'est le résultat d'une étude sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique DP World . Elle est réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n'ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 32 % des entreprises africaines ont réussi à développer leurs ventes à l’international.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d'approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises. Elles s'efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l'échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d'approvisionnement. Aussi 84 % des entreprises africaines ont répondu qu'elles étaient déjà en train de le faire. Ce qui est un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L'impact de la pandémie

L'étude a également analysé l'impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie en Afrique (48 %) indique que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

L'étude montre aussi qu'en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d'affaires du premier semestre 2020. Cela a permis de changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d'achat. Les entreprises africaine réaffectent en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Des secteurs solides

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Selon le Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %.

Les entreprises africaines soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu'en 2025. Les opportunités de diversification des fournisseurs sont plus grandes depuis l'entrée en vigueur, au début de l'année, d'un nouvel accord de libre-échange (African Continental Free Trade Agreement).

Optimisation de l'outil internet

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

« Le commerce international a fait preuve d'une résilience remarquable pendant la pandémie. Ce qui a été un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l'avenir que beaucoup ne le pensaient. Les défis de la chaîne d'approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu'il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes.» soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d'avance, les entreprises africaines continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d'approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d'approvisionnement, l'approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

APA



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