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Cedric Ketchanga et Sangha Mining signent des conventions d’exploitation minière au Congo-Brazzaville

Cédric Ketchanga et Bestway Finance Limited arrivent au Congo-Brazza, fiers et engagés pour donner corps au projet binational avec le Cameroun sur le gisement de fer Mbalam-Nabeba dont l’exploitation annoncée depuis 10 ans n’avait jamais débuté. Alexendre Mbiam et Cedric Ketchanga co-dirigeants de la société réussissent dans un partenariat public privé avec la même assurance qu’ils ont de « la qualité des relations entre Brazzaville et Yaoundé ».

Le conglomérat Sangha Mining Ltd qui comprend d’importants capitaux de la société hongkongaise BestWay Finance Ltd a signé avec les autorités congolaises des conventions minières d’un coût de 18 milliards de dollars américains, comme s’en félicite le Ministère des Finances qui n’est pas le seul heureux. Cette société à capitaux asiatiques est représentée par Alexandre Mbiam, directeur général et Cédric Ketchanga, directeur administratif. La confiance accordée à ces jeunes africains par les dirigeants chinois est saluée par des nombreux observateurs.

Cette signature représente un véritable pas en avant pour l’investisseur BestWay Finance. Son Directeur administratif, un jeune qui ne manque pas d’entrain s’enthousiasmait d’office pour ce qu’il considère comme un pas en avant dans la matérialisation d’une coopération inhabituelle « Ceci est le début d’une véritable coopération Sud-Sud. L’implication des deux états, Congolais et Camerounais, sont la preuve que nous ne sommes pas de passage, mais bel et bien chez nous », confiait Cedric Ketchanga à Economie du Cameroun.

Expertise et capitaux

Au regard de la méfiance qui caractérise les échanges entre les pays africains, un projet aussi gigantesque entre deux voisins est une preuve que les frontières africaines ne sont pas que des marques d’hostilité et conflits. C’est d’ailleurs en fils du pays que Cédric Ketchanga exporte au Congo voisin l’expertise et les capitaux de BestWay Finance ainsi que son propre know-how. « Nous savons pouvoir compter sur une multitude de partenaires techniques et financiers à l’expérience avérée, qui ont fait leurs preuves dans des projets d’une envergure similaire sous d’autres cieux. L’implication des deux états, Congolais et Camerounais, sont la preuve que nous ne sommes pas de passage, mais bel et bien chez nous ».

Cette sérénité répond aux inquiétudes sur la capacité pour Sangha Mining de construire la ligne de chemin de fer reliant la ville de Kribi au Cameroun à celle de Pointe-Noire au Congo sur environ 540 km et et le port minéralier toujours à Kribi, deux infrastructures substantielles pour l’acheminement et l’exportation des minerais annoncée pour 2024.

Rien à voir avec son âge, Cédric Ketchanga est un manageur avéré qui s’avance graduellement sur une piste d’envergure. Alors qu’il invoque un projet nécessaire à « l’intégration régionale », il a la diplomatie des affaires pour ne pas ignorer les rôles des deux Etats le long d’un parcours qu’il reste à faire.

« La plus grande assurance que nous avons (pour la réussite de ce projet, ndlr) est la qualité des relations entre Brazzaville et Yaoundé. En plus des dispositions technologiques et des ressources financières disponibles. Les indicateurs augurent des lendemains meilleurs pour ce projet de voie ferrée entre les deux pays frères », a-t-il suggéré au lendemain de la passation du contrat, le 25 juin à Yaoundé. Avec trois permis d’exploitation valables pour 25 ans chacun, le projet et les investisseurs auront besoin d’un environnement politique stable entre les gouvernements des deux pays.

Se positionner comme un interlocuteur et un partenaire privilégié

L’année 2021 est un tournant pour la carrière de Cédric Ketchanga pour qui le Cameroun natal devient étroit quant à contenir sa vision. Il a conquis pour la durée le Congo-Brazzaville et ne compte pas s’arrêter là. Requinqué par cette prouesse, il rêve désormais de lancer BestWay Finance dans des défis plus importants. « Nous ambitionnons à échéance proche, de nous positionner comme interlocuteur et partenaire privilégié des différents États de la zone CEMAC et de l’espace CEEAC ».

Oui, il n’y a pas un sans deux ! Si la CEMAC ne compte que six pays membres, ce sont 11 pays que regroupe la CEEAC avec le Congo-Kinshasa, très stratégique pour le continent et le monde. Il y a aussi des économies parmi les plus solides d’Afrique avec l’Angola et le Rwanda. Alors oui, naviguer dans la zone CEEAC sera une étoile en plus dans la décoration du manageur quarantenaire.

Mais l’expansion de l’ouest emporte une âpre concurrence. La région des Grands-Lacs est déjà truffée d’investissements occidentaux. Toutefois, il faudra compter sur Cédric Ketchanga fier de diriger une « société à capitaux africains ». Il a aussi à son avantage son orientation sociale. « Il va sans dire que nous entendons impacter positivement la vie de plus de 200 millions d’âmes au quotidien. D’où notre patronyme BESTWAY,  le meilleur chemin, la meilleure option ».

Ces mots, s’ils sont élevés au-dessus d’un simple slogan ouvriront à d’énormes opportunités d’investissement dans des pays où les gros investissements venus de l’extérieur sont décriés pour leur impact social trop faible.

Après avoir œuvré pour le bien-être des jeunes footballeurs au sein de Botafogo FC de Douala où il a été, entre autres, président du conseil d’administration, dorénavant il porte le rêve des millions de jeunes du Cameroun et du Congo mais aussi toute la région, à travers BestWay Finance Limited. « Les premiers bénéficiaires des projets de développement doivent être avant tout les populations », ces mots du jeune directeur administratif de la compagnie seront le baromètre de leur action.

Maghene Deba, Kinshasa- Oeil d'Afrique



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