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Congo-Brazza: où sont passés les 13 milliards F CFA alloués à la zone économique de Maloukou?

Dans sa quête de solutions pour sortir de la crise financière, le Congo-Brazza n'a eu d'autres choix que de faire appel aux institutions de Bretton Woods. Le Fond Monétaire International (FMI) qui a répondu à la sollicitation des dirigeants Congolais a trouvé une dette de 9 milliards de dollars soit 110% du PIB.

Depuis cette mission menée par le FMI, des exemples de mauvaise gestion sortent des tiroirs. En effet, le cas de la zone économique de Maloukou situé à Brazzaville est un exemple parmi plusieurs erreurs dont l'Etat Congolais ne saurait justifier.

13 milliards de F. CFA évaporés

De la ZE de Maloukou, le FMI a décelé un trou de 10 milliards de Fr CFA. Et comme souvent, il est impossible d'avoir des explications sur la disparition d'une telle somme. Contacté par Oeil d'Afrique, l'ancien ministre des Zones Économiques Spéciales (ZES), monsieur Alain Akouala n'a pas voulu commenter l'information. Même réaction du côté du ministère des Grands Travaux dont dépend celui des ZES, géré par Jean-Jacques Bouya, le neveu du président Sassou Nguesso.

Pourtant, selon les informations fournies par une source anonyme, il s'agirait d'une extorsion orchestré par le ministère des Grands Travaux. "À l'origine, une entreprise chinoise avait demandé 3 milliards de CFA pour l'électrification de Maloukou. 13 milliards de F CFA ont été sortis du trésor congolais. Malgré ça, la fameuse ZES de Maloukou n'a toujours ni eau, ni électricité... et CFA les 13 milliards se sont evaporés. Les 4 grands entrepôts, la chambre frigorifique et 15 unités industrielles n'ont ni preneurs et ne peuvent pas fonctionner faute d'électricité et d'eau." Explique notre source ayant requis l'anonymat. Selon les documents que nous avons pu consulter et que nous diffuserons lors de la seconde partie de notre enquête, l'evidence de l'implication du ministère géré par Jean-Jacques Bouya n'est plus à démontrer.

Les Zones Économiques Spéciales est un projet lancé par le président Sassou en 2009. En juin 2017, un projet de loi a été voté par les députés donnant un cadre juridique au projet présidentiel. Quatre zones ont été choix : Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville et Pointe Noire.

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