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Exportation de mangues : le Burkina Faso, leader africain

En 2023, le Burkina Faso s’est imposé comme le principal exportateur de mangues en Afrique, un statut qui marque une avancée significative pour son secteur agricole. Avec une exportation de mangues d'une valeur estimée à 27,63 millions de dollars, le pays occupe désormais le septième rang mondial, représentant près de 2 % des exportations mondiales de ce fruit tropical. Ce succès dépasse les frontières économiques et influence directement les producteurs locaux, qui voient dans cette performance une opportunité mais aussi des défis.

Les clés du succès

Les conditions climatiques jouent un rôle crucial dans cette réussite. Les régions des Cascades et des Hauts-Bassins, principales zones de production de la mangue au Burkina Faso, offrent un terroir particulièrement favorable à la culture de ce fruit tropical. Les mangues produites sont appréciées pour leur qualité et leur goût, ce qui renforce leur compétitivité sur les marchés internationaux.

Outre les atouts naturels, les initiatives de soutien à l’agriculture ont permis de structurer la filière. Des programmes de formation, financés en partie par des institutions internationales, ont permis aux agriculteurs d’améliorer leurs techniques de culture et de conditionnement. « Grâce aux formations, nos mangues répondent aux normes internationales de qualité », indique Issaka Ouédraogo, responsable de la filière mangue au ministère de l'Agriculture. Cette montée en compétence a permis au Burkina Faso d’accéder à de nouveaux marchés et de se démarquer face à la concurrence.

Impact économique pour les producteurs locaux

Pour les producteurs locaux, l'essor des exportations s'est traduit par une augmentation directe des revenus. La demande croissante en mangues a fait monter les prix de vente, améliorant ainsi les conditions de vie des agriculteurs. Selon la Fédération des Agriculteurs Burkinabè, les producteurs de mangues ont vu leurs revenus grimper de 15 % cette année, une hausse qui leur permet d’investir davantage dans leurs exploitations.

En plus des bénéfices financiers, l’exportation de mangues a permis de créer des emplois saisonniers dans les zones rurales. Des milliers de postes sont nécessaires chaque année pour la récolte, le conditionnement et le transport des fruits. « Grâce à cette activité, de nombreux jeunes restent dans les villages au lieu de partir en ville pour chercher du travail », témoigne Amadou Traoré, producteur de Bobo-Dioulasso, qui emploie une dizaine de personnes pendant la saison.

Répercussions économiques globales pour le Burkina Faso

Au-delà des producteurs, la filière de la mangue contribue directement à l’économie nationale. Les devises générées par les exportations renforcent la balance commerciale et aident à diversifier les revenus du Burkina Faso, longtemps dépendant du coton. De plus, le secteur de la mangue joue un rôle dans le développement des infrastructures rurales : les investissements dans le transport et le conditionnement des mangues profitent également aux autres secteurs agricoles, ce qui renforce l'économie rurale dans son ensemble.

Le Burkina Faso s’est imposé comme un acteur incontournable du marché de la mangue en Afrique, avec des retombées positives pour ses producteurs et pour l’économie nationale. En exploitant ses atouts naturels et en investissant dans la formation et la qualité, le pays a pu atteindre des résultats impressionnants, offrant une source de revenus stable aux communautés rurales. Ce succès confirme le potentiel agricole du Burkina Faso et laisse entrevoir un avenir prometteur pour sa filière mangue.

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