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Télé: Elvis Adidiema, nouveau rédacteur en chef de TRACE

Présentateur télé, producteur et concepteur d’émission média, Elvis Adidiema un jeune Français d’origine congolaise, de 28 ans, intègre la célèbre chaîne de télévision TRACE, dédiée aux musiques et cultures urbaines, où il occupe le poste de rédacteur en chef, une aubaine qu’il voit comme une tribune pour véhiculer son message d’»une Afrique qui va vers l’avant, ose et triomphe ».

Elvis Adidiema décroche son BAC économique et social en 2006. Quatre ans plus tard, il obtient son diplôme universitaire en techniques de commercialisation à l’institut de Paris XIII, puis une Licence Médias et communication à La Sorbonne en 2013.

Il met du temps à trouver sa voie de prédilection, mais le déclic arrive lors d’un projet d’étude à la Sorbonne (France). « Avec un groupe d’élève nous devions réaliser un reportage d’investigation qui devait par la suite être présenté à un journaliste de France télévision, Samuel Etienne, pendant une émission universitaire en 2010. C’est cette expérience qui m’a vraiment poussé à embrasser la carrière journalistique », dit-t-il.

L’amour pour la chose média naît, alors Elvis décide d’intégrer une école de journalisme. Sa formation est sanctionnée par un Master en journalisme à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris (ESJ)  en 2014, puis un Master Journaliste Reporter d’image à l’EICAR. Son reportage de fin d’étude « Prince de la ville » présenté devant un jury lors de sa thèse obtient un 16 sur 20 ( meilleure note de l’examen. ndlr) de la promotion Master JRI 2014-1015.

Entreprenant, il vole de ses propres ailes. Quelques mois après, Elvis, un jeune plein d’ambition, crée sa propre structure, ORIGINAL TV et l’émission « O’riginal »: Original, une émission socioculturelle voit le jour en 2015.

A travers des reportages tournés dans les quatre coins du globe (Afrique, Europe, Amérique), il traite de tous les sujets qu’ils soient d’ordre politique, social ou culturel à travers un « regard novateur » en rencontrant des personnalités de tout domaine et de toutes sensibilités.

Originaire du Congo (RDC), Elvis Adidiema, veut établir un « lien entre les enfants de la diaspora » et le continent africain. « Je pense que les jeunes comme moi nés en Europe doivent s’intéresser à ce qui ce passe dans leurs pays d’origines et voir le vrai visage de l’Afrique: un continent jeune, dynamique et en plein essor », confie-t-il.

Il tourne des reportages à Kinshasa et rencontre bon nombre de personnalités dont Fally Ipupa, le célèbre chanteur congolais. Dans le courant de l’année 2015, le jeune reporter fait la connaissance de Roger Musandji, directeur général de RM Communication, créateur du journal Oeil d’Afrique, qui apprécie son concept et l’aide à la diffusion de ses productions.  

Elvis Adidiema travaille avec Oeil d’Afrique pendant une année en tant que présentateur du journal télévisé, rédacteur et journaliste. Au cours d’un reportage, il échange de manière « fortuite » avec le PDG de TRACE, Olivier Laouchez, discutant « de tout et de rien ». Il reçoit après un coup de fil d’un responsable de cette télévision qui lui propose le poste de rédacteur en chef, une offre qu’il a accepté.

Un nouveau challenge s’œuvre devant lui. Pour Elvis, TRACE est un diffuseur musical « incontournable du continent africain, une référence, un synonyme de prestige » et « le travail abattu depuis plus de 13 ans maintenant sur la scène urbaine et africaine est juste fantastique ».

« C’est une grande fierté pour moi de faire partie de ce projet. Trace a pour vocation de transmettre ce message positif et apolitique aux jeunes des quatre coins du monde, et fort est de constater que l’impact est réel et que les jeunes adhérent fortement aux valeurs véhiculées par la chaîne », estime-t-il.

« Trace, c’est plus qu’une chaîne musicale, c’est une institution qui impacte la sphère socio-culturelle et qui crée cette passerelle entre différents continents. Cela s’inscrit exactement dans mon projet initial qui visait à sensibiliser toute une génération sur l’Afrique et son développement. Je considère que c’est une aubaine d’avoir une tribune plus grande pour véhiculer mon message, celle d’une Afrique qui va vers l’avant, d’une Afrique qui ose et surtout qui triomphe…la définition de Trace », poursuit-il. 

Avec humilité, Elvis aime apprendre et surtout écouter les gens autour de lui quel que soit leur âge ou domaine de prédilection. Son père est son premier « exemple ». Il « m’a appris énormément de choses tout au long de ma vie et qui m’a transmis cette soif d’apprendre et surtout de se surpasser » en transcendant les limites, rapporte-il.

Sur un plan journalistique, « j’ai bien énormément appris au contact de Roger Musandji notamment sur les enjeux géopolitiques en Afrique. Mon modèle en tant que journaliste c’est Harry Roselmack (journaliste et animateur tv français), il a la classe et la prestance, il inspire le respect », lance-t-il.

« Oeil d’Afrique m’a appris à être toujours en alerte face à l’actualité, le sens de l’organisation et la rigueur dans le travail. Je me souviens encore de sales quarts d’heure passé face à monsieur Musandji, qui me poussait à être sérieux et à toujours me surpasser dans ce que je devais faire », ajoute le nouveau rédacteur en chef de Trace.

L’enjeu à Trace est énorme. Elvis en a pris la mesure. Il compte au sein de cette grande famille, regroupant une centaine de salariés à Paris et une centaine d’autres à travers les différents bureaux en Afrique, assurer le virage digital pris par la chaîne.

Le moral fort, Elvis sait qu’il hérite d’une nouvelle rédaction qui réunit le digital et le linéaire autrefois divisés. Pour lui, « c’est un grand chantier ». Il devra travailler sur la production de contenus originaux, le développement des nouvelles plateformes mais aussi et surtout sur le développement d’une ligne éditoriale sur l’ensemble des neuf chaînes de Trace.

Ses proches voient en lui, un humour potache et un sens du rythme effréné pour le journalisme. Aux manettes de la rédaction de Trace, il devra faire appel à la créativité, la gestion et le sens de management.

Patrice Allegre
© OEIL D’AFRIQUE



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