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Affaire des « biens mal acquis ». L’ex-miss France Sonia Rolland entendue par les enquêteurs

Dans le cadre de l’enquête des « biens mal acquis », l’ancienne miss France Sonia Rolland a été entendue sur un appartement que lui avait offert en 2003 l’ex-chef de l’État gabonais Omar Bongo.

Les enquêteurs chargés des investigations sur le volet gabonais des « biens mal acquis » ont interrogé en janvier l’ex-miss France Sonia Rolland sur un appartement que lui avait offert en 2003 l’ex-chef de l’État gabonais Omar Bongo, a-t-on appris lundi 29 mars de sources concordantes.

Sonia Rolland, qui est aujourd’hui comédienne, a été entendue le 6 janvier sous le régime du suspect libre à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), sur des faits de recel de blanchiment de détournement de fonds publics, ont indiqué une source judiciaire et une source proche du dossier, confirmant une information de Libération.

Elle s’est expliquée sur un cadeau qu’elle avait reçu en 2003 des époux Bongo, un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris d’une valeur de 800 000 €, sous le régime d’une société civile immobilière (SCI).

Une enquête depuis 2010

Selon Libération , elle a raconté avoir rencontré en 2001 Edith Bongo, l’épouse de l’ancien président gabonais, alors qu’elle parrainait des concours de Miss en Afrique. En 2002, Edith Bongo lui aurait dit qu’elle lui ferait un cadeau pour la remercier de l’image qu’elle véhiculait pour l’Afrique.

L’acquéreur de l’appartement serait une société de décoration française, qui avait une filiale au Gabon « détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo », écrit le quotidien.

La justice française enquête depuis 2010 sur le patrimoine considérable amassé en France par Omar Bongo et d’autres chefs d’État africains. En avril 2016, des biens immobiliers à Paris et Nice, sur la Riviera française, appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo – fils d’Omar Bongo, qui a succédé à son père à la tête du pays en 2009 – ont été saisis.

Puis en 2017, le juge d’instruction a annoncé son intention de clore le volet gabonais de l’enquête, sans avoir prononcé aucune mise en examen, prélude donc à non-lieu. Mais quelques mois plus tard, un nouveau juge a relancé les investigations. L’AFP n’avait pu joindre Sonia Rolland lundi en début de soirée.



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