Amérique
Les républicains inculpent Alejandro Mayorkas, le ministre de l’immigration de Biden dans le but de le destituer
Les élus républicains à la Chambre des représentants américaine ont engagé des poursuites contre Alejandro Mayorkas, ministre de l'immigration du président Joe Biden, dans le dessein de le destituer, l'accusant d'avoir contribué à une crise migratoire à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Cette action marque la première fois en près de 150 ans que le Congrès envisage une telle mesure à l'encontre d'un ministre. Malgré un vote serré (214 voix contre 213), l'inculpation a été approuvée.
Mike Johnson, le chef de la Chambre des représentants, a qualifié Mayorkas d'"architecte en chef de la catastrophe". En réponse, le président Biden a vivement critiqué cette action, la décrivant comme une manœuvre de politique partisane et soulignant son caractère inconstitutionnel.
Bien que les chances de destitution de Mayorkas soient minces, en raison de la majorité démocrate au Sénat, cette situation pose un défi pour Joe Biden à quelques mois seulement des élections présidentielles. Les républicains, principalement alignés sur l'ancien président Donald Trump, accusent Biden d'avoir permis une "invasion" du pays, citant notamment le nombre record de migrants arrêtés à la frontière en décembre (302 000).
Les démocrates rejettent cette procédure, la considérant comme une tentative des républicains de trouver un bouc émissaire à des fins politiques, surtout en année électorale. L'immigration est devenue un enjeu majeur de la campagne présidentielle à venir, qui devrait opposer Joe Biden à son rival républicain Donald Trump.
Alejandro Mayorkas a vivement critiqué la procédure de destitution, l'accusant de gaspiller le temps et l'argent des contribuables dans une manœuvre politique. La dernière destitution d'un ministre par le Congrès remonte à 1876, lorsque le ministre de la guerre, William Belknap, accusé de corruption, a démissionné avant la fin de la procédure. Au Sénat de décider du sort du ministre Mayorkas, accusé de ne pas avoir appliqué les lois sur l'immigration et d'avoir trompé le public en affirmant que la frontière était sécurisée.
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