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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : duel au sommet entre Jean-Louis Billon et Tidjane Thiam pour la candidature du PDCI

La scène politique ivoirienne s’anime après l'annonce officielle de Jean-Louis Billon de briguer la présidence en 2025. Ancien ministre du Commerce et figure de proue de l’industrie ivoirienne, Billon, également ancien dirigeant du groupe agro-industriel Sifca, a choisi de porter les couleurs du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Cette décision marque le début d’une confrontation interne cruciale, alors qu’il affronte Tidjane Thiam, ancien directeur général du Crédit Suisse et voix influente de la finance internationale. Ce duel dépasse les ambitions personnelles des deux candidats, soulevant des questions profondes sur l’avenir du PDCI et la direction économique que prendra la Côte d’Ivoire.

Le PDCI et enjeux pour sa réinvention

Le PDCI, créé par le père de l’indépendance ivoirienne Félix Houphouët-Boigny, est depuis des décennies un acteur central de la vie politique du pays. Autrefois parti unique et dominant, il a marqué l’histoire en assurant des décennies de stabilité et de croissance. Toutefois, depuis les années 2000, le PDCI a perdu du terrain face aux forces émergentes, en particulier après sa rupture définitive avec le RHDP en 2018. La compétition interne entre Billon et Thiam pourrait donc redéfinir la ligne du PDCI et déterminer son positionnement pour les années à venir.

Opposition des projets économiques et visions pour la Côte d’Ivoire

Jean-Louis Billon privilégie une stratégie de développement économique national, axée sur la valorisation des ressources locales et la consolidation d’une économie autonome. En mettant l’accent sur les PME et la modernisation de l’agriculture, il vise à créer des emplois en Côte d’Ivoire et à réduire la dépendance économique aux capitaux étrangers. Billon déclare : « Il est temps de bâtir une Côte d'Ivoire solide avec ses propres forces et d’appuyer une classe moyenne ivoirienne prospère. »

À l’inverse, Tidjane Thiam propose une vision plus tournée vers l’ouverture économique internationale. Son ambition est de transformer la Côte d’Ivoire en un hub économique pour l’Afrique de l’Ouest, en attirant des capitaux étrangers et en modernisant les infrastructures de base. Selon Tidjane Thiam, « attirer les investissements internationaux est fondamental pour propulser notre développement et améliorer les conditions de vie. »

Portée régionale et implications pour l’Afrique de l’Ouest

Le choix de candidat du PDCI pourrait avoir des répercussions bien au-delà de la Côte d'Ivoire. Si le parti opte pour Thiam, son profil international et ses réseaux pourraient attirer une vague d’investissements et renforcer la position de la Côte d’Ivoire comme centre financier en Afrique de l’Ouest. Cela renforcerait le pays comme un pôle d’attraction économique pour les pays voisins, comme le Burkina Faso, le Mali et le Bénin, qui bénéficieraient indirectement d'une Côte d’Ivoire prospère et stable.

De son côté, Jean-Louis Billon incarne une approche qui pourrait inspirer d’autres économies africaines à adopter des modèles de croissance axés sur le développement endogène, en promouvant une indépendance économique et une industrialisation progressive. Une Côte d'Ivoire qui prospère sur cette voie pourrait également influencer les pays de la sous-région à réduire leur dépendance envers les capitaux étrangers et à investir davantage dans leurs ressources locales.

Enjeux pour la Côte d'Ivoire et le PDCI

La décision du PDCI entre Jean-Louis Billon et Tidjane Thiam ne définira pas seulement la stratégie électorale du parti, mais aussi le futur économique de la Côte d'Ivoire. Le choix entre un modèle de développement local autonome et une intégration accrue aux marchés mondiaux pourrait façonner la trajectoire de la Côte d'Ivoire pour les décennies à venir. Les électeurs, en Côte d’Ivoire comme dans les pays voisins, suivront avec attention cette bataille interne dont l'issue pourrait redéfinir l’avenir de l’Afrique de l’Ouest.

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