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La CEEAC lève ses sanctions contre le Gabon
En réaction au coup d’Etat du 30 août dernier, l’organisation régionale de l’Afrique centrale (CEEAC) avait suspendu le Gabon de toutes ses instances. Satisfaite du processus de transition, elle a levé ses sanctions à la grande satisfaction du gouvernement du pays.
Les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont levé samedi les sanctions qu’ils avaient imposées au Gabon suite au coup d’Etat contre le président Ali Bongo Ondimba. La décision a été prise au cours de leur 24ème sommet ordinaire qui s’est déroulé à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale.
Selon le communiqué publié à l’issue de la rencontre, les dirigeants de l’organisation régionale ont noté des «avancées significatives dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel marquées par l’adhésion du peuple et la mise en place d’un chronogramme pour une transition de 24 mois». Ils ont également décidé de maintenir le siège de l’organisation à Libreville, la capitale du Gabon, qu’ils avaient délocalisé dans la capitale équato-guinéenne.
Dans un communiqué publié, dimanche 10 mars, par son ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration sous-régionale, Régis Onanga Ndiaye, le gouvernement gabonais a salué la décision des chefs d’Etat de la Ceeac en leur adressant ses «vifs remerciements».
Le 30 août 2023, des militaires conduits par le général Oligui Nguema ont pris le pouvoir moins d’une heure après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle remportée par le président Ali Bongo Ondimba, avec 64,27% des voix. Arrivé au pouvoir en 2009 à la suite du décès de son père, Omar Bongo Ondimba, le président sortant briguait un troisième mandat à la tête du pays. Les militaires ont mis en cause la transparence du scrutin et dénoncé un «processus électoral inique».
La junte qui a mis en place un Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri), s’était engagée à mener une transition de deux ans avant d’organiser une élection présidentielle pour rendre le pouvoir à un régime civil,
En prenant acte du coup d’Etat, la CEEAC avait décidé d’accompagner le processus de transition et nommé le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, comme facilitateur du dialogue politique inter-gabonais. En novembre, le gouvernement de la transition a annoncé l’organisation d’élections législatives et présidentielles en août 2025 et la tenue du 2 au 30 avril prochain d’un dialogue national inclusif regroupant «toutes les forces vives de la nation» pour élaborer une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum.
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