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La loi du plus fort à la sauce Tshisekedi et ses possibles conséquences…

À l’époque de Joseph Kabila, que la grande majorité des Congolais vouait aux gémonies, on faisait semblant de respecter la loi et la justice était relativement fonctionnelle. Il est même arrivé que des personnalités directement liées au pouvoir se retrouvent au banc des accusés. C’est notamment le cas du général John Numbi et de certains officiers supérieurs de la police impliqués dans l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana.

Mais avec le régime de Félix Tshisekedi, c’est le triomphe de la loi du plus fort au mépris de la Constitution et des lois de la République. Non seulement l’appartenance à la tribu du président procure une certaine immunité naturelle contre les poursuites, mais on ne fait même pas semblant de respecter minimalement la Constitution et les autres lois du pays. Les caciques du régime proviennent généralement du même coin et s’estiment en droit d’imposer leurs volontés aux autres au mépris de la justice la plus élémentaire. Ce comportement ne fait qu’alimenter l’animosité de la majorité silencieuse à l’égard du régime, mais aussi et surtout de tous ceux qui sont identifiés, à tort ou à raison, comme ses soutiens naturels en raison de leur origine tribale.

À force de faire régner la loi du plus fort en faisant condamner arbitrairement les gens, le régime de Félix Tshisekedi a fini par faire passer Matata Ponyo et Joseph Kabila pour « des gens pas si mauvais que ça », pour reprendre les propos de certains. De plus en plus des Congolais éprouvent de la sympathie pour eux, surtout quand on sait que les Nicolas Kazadi de ce monde ne sont aucunement inquiétés par la justice tshilombienne.

En instrumentalisant la justice de manière aussi grossière et inique, le régime de Félix Tshisekedi ne se fait pas seulement des ennemis, il pose aussi les fondations de l’arbitraire dont lui, ses proches et beaucoup de nos compatriotes lubas seront victimes demain et après demain. Oui, il y a de fortes chances que le départ de Fatshi du pouvoir s’accompagne d’un déchainement de règlements de compte comme on n’en a jamais vu dans l’histoire politique et judiciaire du continent africain.

Patrick Mbeko



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