L'Afrique aujourd'hui
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L’Afrique aujourd’hui – Mercredi 30 octobre 2024
Chaque jour, l’Afrique Aujourd’hui vous résume l’essentiel de l’actualité africaine. Suivez en quelques lignes les grands faits du continent.
RDC : Conflit dans l’est – une crise humanitaire sans fin
Les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) sont intenses, particulièrement dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées cette année, fuyant les groupes armés toujours actifs malgré les interventions militaires. Face à cette urgence, la Cour pénale internationale (CPI) envisage de reprendre les enquêtes sur les crimes de guerre, dans l’espoir de freiner l’impunité qui alimente le cycle de violence.
Sénégal : Vers une renégociation des liens avec la France
Au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye affiche une volonté de « renégociation sereine » des accords militaires avec la France, sans rupture brutale. Cette approche vise à apaiser les tensions internes tout en renforçant la souveraineté nationale, un sujet sensible alors que plusieurs États africains redéfinissent leurs relations avec l’ancienne puissance coloniale.
Côte d'Ivoire : Renforcement de la sécurité transfrontalière
La Côte d'Ivoire fait face à une menace djihadiste grandissante venant du nord, où la pression sécuritaire du Sahel est forte. Grâce au soutien des États-Unis, Abidjan a reçu des équipements et une formation spécialisée pour améliorer la surveillance des frontières. Cette initiative renforce les capacités des forces de sécurité ivoiriennes, un atout vital pour contrer les incursions des groupes armés opérant en Afrique de l’Ouest.
4. Burkina Faso et Mali : En quête d’une alliance militaire durable
Face à l’insécurité croissante, les gouvernements burkinabé et malien envisagent un front commun. Les présidents de transition ont intensifié leur coopération militaire pour lutter contre les insurrections djihadistes dans la région sahélienne. Cependant, le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso a accusé certains de ses voisins, y compris la Côte d'Ivoire, de soutenir des bases étrangères qu’il qualifie de « centres d’opérations terroristes », des accusations qui pourraient compliquer davantage les relations dans la région.
Analyse : La sécurité au Sahel, au-delà de la force militaire
Pour Ibrahim Maïga, analyste du Crisis Group et expert des questions sécuritaires au Sahel, la stratégie militaire à elle seule ne peut stabiliser durablement la région. Dans ses analyses, Maïga avertit que la crise ne fera qu’empirer si les réponses se limitent aux interventions armées. Selon lui, « le vide laissé par le retrait des forces internationales comme Barkhane et la Minusma au Mali a exacerbé les tensions », avec un risque accru de nouvelles confrontations entre les forces maliennes et les groupes armés locaux.
Maïga plaide pour une approche intégrée, mêlant sécurité et développement économique, surtout dans les zones frontalières où les populations vivent souvent dans la précarité. « Sans opportunités économiques locales et une gouvernance inclusive, il est peu probable que les efforts militaires seuls suffisent à endiguer le terrorisme et les trafics transfrontaliers, » affirme-t-il. Pour que la paix s’installe, il faut aussi que les communautés soient impliquées dans le processus de stabilisation et que l’aide internationale soit mieux coordonné.
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