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Patrick Nkanga exprime son profond désarroi face à l’assassinat de Monsieur Okende et plaide pour un processus électoral consensuel en RDC

Dans une interview accordée à LSI Africa, Patrick Nkanga, le rapporteur du bureau politique du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, a exprimé un profond désarroi face à l'assassinat de Monsieur Okende, membre du parti, en déclarant : "C'est un regard empreint de tristesse et de profonde désolation. La République perd un véritable démocrate qui n'avait pour seules armes ; sa parole et ses convictions. C'est fort regrettable." Il a exprimé l'espoir que la lumière soit faite sur cette affaire abjecte qui met en émoi toute la Nation et jette un discrédit sur l'État.

Lorsqu'on lui a demandé s'il considérait cet assassinat comme le crime de trop en RDC, Patrick Nkanga a souligné : "Chaque fois qu'un citoyen est arraché à l'affection de sa famille et de ses proches, c'est un crime de trop. La vie de chaque congolais est sacrée." Il a exprimé son inquiétude quant à la dégradation inquiétante de la situation sécuritaire dans tout le pays, de l'est à l'ouest, et a insisté sur le rôle de l'État dans la protection des citoyens et de leur patrimoine national.

Interrogé sur ses attentes envers la justice congolaise concernant cette affaire, M. Nkanga a déclaré : "Fort des pouvoirs qui leur sont conférés par la Constitution, qu'elle fasse son travail de manière Républicaine, afin qu'elle mette sur la place publique la VERITÉ. Les hommes et les femmes qui œuvrent au sein du Pouvoir Judiciaire doivent prendre conscience de leur rôle patriotique dans la solidification de notre démocratie, en s'extirpant des pesanteurs politiciennes."

Concernant la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Nkanga a réaffirmé que pour son parti, cette commission n'existait pas et que leurs actions étaient considérées comme non avenues. Il a déclaré : "Nos griefs émis au sujet d'un processus électoral crédible et consensuel n'ont pas changé." Il a exprimé le sentiment que le processus électoral était corrompu dès le départ et que tous les actes découlant de cette composition de la CENI étaient viciés.

Patrick Nkanga a également été interrogé sur la situation sécuritaire préoccupante dans l'est du pays et le soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23. Il a déclaré : "Il faut appréhender globalement la situation sécuritaire pour y apporter une solution conséquente. S'agissant d'une partie du Nord-Kivu, on a en effet noté une résurgence des M23 soutenus par le Rwanda, ce qui du reste n'est pas une première dans notre histoire récente. La nécessité d'une approche triptyque est donc de mise : militaire, politique et diplomatique." Il a exprimé sa confiance dans les Forces Armées congolaises pour faire face à ces défis, mais a souligné la nécessité pour l'État de leur fournir les moyens nécessaires.

En ce qui concerne les propositions pour sortir de la crise, M. Nkanga a déclaré : "Il est nécessaire que les divergences sur l'entendement du processus électoral laissent place à plus de consensus électoral et politique." Il a exprimé son inquiétude face à la tendance croissante à l'absence de consensus dans le processus électoral actuel.

Enfin, concernant la possible candidature de Joseph Kabila à la prochaine élection présidentielle, Patrick Nkanga a déclaré : "Je ne suis qu'un simple militant au sein de ma famille politique, à qui l'on a confié ponctuellement le rôle de Rapporteur du Bureau Politique. Le Président Joseph KABILA a fait part de sa volonté de s'exprimer, il le fera certainement au meilleur moment." Il a souligné que leur priorité était d'assurer un processus électoral crédible et consensuel dans l'intérêt de la démocratie congolaise et de son peuple.

Oeil d'Afrique



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