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Congo : Albert Oniangué, le pasteur et Colonel à la retraite qui souhaite restaurer l’ordre moral au Congo ?

Peu connu du grand public à l’international, Albert Oniangué l’est par contre très bien au Congo et dans les milieux militaires et chrétiens sur le continent. Portrait de l’homme qui vient de se déclarer candidat à la présidentielle de mars prochain et qui entend bien prendre la suite de Denis Sassou-Nguesso à la présidence de la République.

Colonel Oniangué, des diplômes aux décorations

Originaire du département de la Cuvette comme le Président Sassou-Nguesso, Albert Oniangué est né le 15 octobre 1954 à Boundji-Atsé. Ancien Enfants de Troupe (AET) il a fréquenté l’école Militaire préparatoire Général Leclerc à Brazzaville comme de nombreux officiers supérieurs de l’armée congolaise, du Général de division Charles Richard Mondjo, actuel ministre de la Défense nationale à l’opposant Jean-Marie Mokoko, Général et ancien Chef d’État-major Général des Forces armées congolaises.

En 1978, Albert Oniangué sort major de promotion de l’École Supérieur d’Officier d’Active du Génie Militaire à Râmnicu Vâlcea en Roumanie avec son diplôme d’Ingénieur des Ponts et chaussées et un grade de sous-lieutenant. Rapidement promu, il obtient jusqu’en 1992 la confiance des deux présidents feu Jacques Joachim Yhombi Opango puis Denis Sassou-Nguesso dont il a été successivement l’Aide de camp. 

Tentative d’assassinat et exil

En 1992, le Congo est en plein bouleversement démocratique, Pascal Lissouba est élu président de la République du Congo. Le Lieutenant-Colonel Albert Oniangué se retrouve victime d’une tentative d’assassinat en plein jour, à Noël, alors qu’il se rend à son domicile avec ses deux jeunes fils. Il est transporté d’urgence en France où il est forcé à cinq années l’exile pour y être opéré et soigné des séquelles des six balles qui l’ont touché.

Pasteur Oniangué, le candidat à l’élection présidentielle

De retour au Congo, il s’engage en 2000 au sacerdoce et se fait connaître auprès des Brazzavillois en tant que pasteur évangélique. Après 20 années de mission, Albert Oniangué décide de poursuivre son engagement citoyen en déclarant sa candidature à la magistrature suprême le 1er février 2021. Il revendique un programme inspiré de ses fondements moraux et religieux. Selon le candidat : « Nous assistons aujourd’hui à une noyade collective à laquelle les élites sont complices puisqu’elles ne portent pas assistance aux Congolais en détresse, alors qu’elles ont la possibilité de le faire.

La paix dans toute sa dimension morale, sociale et sécuritaire peine à trouver sa place. Elle demeure éphémère. Le fondement de toute paix est la justice et l’équité. Dans notre société, la vérité trébuche sur la place publique et la droiture n’a plus droit de cité. Je propose donc aux congolais, jeunes et dynamiques, de renouer avec leur identité et leurs valeurs pour revitaliser le potentiel humain. Ensemble nous redonnerons à la Femme et à l’Homme congolais leur dignité et nous rendrons à la Nation son honneur bafoué ».

À quoi ressemblerait une présidence Oniangué ? Parmi les candidats en lice, a-t-il le profil pour prendre la succession d’un pouvoir qui semble plus que jamais déterminé à remporter la prochaine élection « un coup KO » ? Réponse le 21 mars pour le premier tour de l’élection présidentielle en République du Congo.



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