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RD Congo

RDC : le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende arrêté puis libéré

Le ministre de la Justice de République démocratique du Congo, Célestin Tunda Ya Kasende, a été brièvement arrêté, puis relâché, ce samedi 27 juin à Kinshasa, en pleine crise politique au sein de la coalition au pouvoir. La crise politique a franchi un cap samedi en République démocratique du Congo avec la brève arrestation du ministre de la Justice, en plein bras de fer autour d'un projet de réforme de la magistrature qui déchire la coalition au pouvoir. Le garde des Sceaux, Célestin Tunda Ya Kasende, a été libéré quelques heures après avoir été arrêté à son domicile et amené en fin d'après-midi par la police au Parquet général près la Cour de cassation. "Aucune charge n'a été retenue contre" Célestin Tunda Ya Kasende, "il est libre. Le procureur lui-même a constaté que le dossier était vide (...) c'était une tracasserie inutile", a affirmé à l'AFP François Nzekuye, porte-parole du PPRD, parti de l'ancien président Joseph Kabila et principale composante du Front commun pour le Congo (FCC) qui regroupe ses partisans. Le ministre fait l'objet d'une enquête pour "faux et usage de faux", selon plusieurs sources judiciaires. Des propositions de loi polémiques Avocat, Célestin Tunda Ya Kasende est membre de la famille politique de Joseph Kabila, l'ancien président congolais, dont le parti est majoritaire au Parlement et qui forme une coalition gouvernementale avec le parti du président Tshisekedi. Vendredi, lors du Conseil des ministres, le chef de l'Etat a sévèrement reproché à son ministre de la Justice d'avoir transmis à l'Assemblée nationale l'avis du gouvernement sur trois propositions de loi très controversées. Une "initiative personnelle", relève le compte-rendu du Conseil des ministres. Ces propositions de loi sur le statut des magistrats, défendues par deux députés du Front commun pour le Congo (FCC), plate-forme politique de l'ex-président Kabila, ont provoqué mardi et mercredi des manifestations violentes autour du Parlement, de la part de partisans de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti du président Tshisekedi. Avec AFP


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