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Visite du prince héritier saoudien en Egypte: Sissi défend la « stabilité » de l’Arabie

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a défendu la "stabilité et la sécurité" de l'Arabie saoudite, à l'occasion d'une visite au Caire du prince héritier Mohammed ben Salmane, a indiqué mardi le journal gouvernemental Al-Ahram. Celui qui est surnommé "MBS" est arrivé lundi soir en Egypte dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis le meurtre le 2 octobre dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul du journaliste saoudien et critique du pouvoir Jamal Khashoggi. "La stabilité et la sécurité de l'Arabie saoudite font partie intégrante de la sécurité de l'Egypte", a déclaré M. Sissi selon Al-Ahram. Il a affirmé au prince héritier, "la profondeur et la solidité de l'alliance stratégique inébranlable entre l'Egypte et l'Arabie saoudite", selon le journal. L'image du royaume a été considérablement ternie par le scandale international suscité par le meurtre de Khashoggi. "MBS" est accusé par la presse et des responsables turcs d'avoir commandité cet assassinat. Les autorités saoudiennes démentent toute implication de sa part. Le prince héritier a entamé sa tournée jeudi par ses plus proches alliés, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Au pouvoir depuis 2014, le régime de M. Sissi a considérablement renforcé les liens entre Le Caire et ces pays du Golfe. Ryad et Abou Dhabi ont soutenu financièrement Le Caire après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi à l'été 2013. Les médias locaux ont diffusé mardi les images d'Egyptiens brandissant des drapeaux saoudiens sur la place Tahrir au Caire lors du passage du convoi du prince Mohammed. Les manifestations sont interdites en Egypte sauf lorsque les autorités les autorisent expressément. Le ministère des Antiquités a toutefois qualifié de "complètement fausse" une photographie relayée sur les réseaux sociaux montrant les pyramides de Guizeh illuminées aux couleurs du drapeau saoudien. Le prince Mohammed est attendu mardi soir à Tunis où des syndicats et des associations ont appelé à manifester contre sa venue. Avec AFP


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