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Rd Congo: la MONUSCO entame son retrait de l’Est du pays 

Depuis son déploiement en 1999, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) n’a jamais été en odeur de sainteté auprès de la population qui l’accuse de complicité et de complaisance avec les groupes armés. 

La MONUSCO a amorcé, mercredi 28 février, son retrait définitif du Sud-Kivu, une province de l’Est du pays. Ce départ annoncé depuis plusieurs mois a été marqué par le transfert à l’armée congolaise, d’une base située à Kamanyola, près des frontières avec le Rwanda et le Burundi. 

La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de la Monusco, Bintou Keïta, et de nombreuses autorités politiques et militaires locales. «Nous espérons que la remise de Kamanyola, combinée à la construction en cours du sous-commissariat de la police nationale congolaise par la Monusco servira de modèle et d’inspiration pour la suite du processus de désengagement de la Monsco», a déclaré Mme Keita. 

Elle a indiqué que ce retrait de la mission onusienne obéit aux engagements de l’Etat congolais visant à mettre en première ligne les forces armées nationales dans la lutte contre l’insécurité dans l’Est du pays. La base qui abritait 112 Casques bleus pakistanais sera gérée par la police congolaise.

Selon l’accord signé le 21 novembre dernier par la Monusco et le gouvernement congolais, le retrait «accéléré, progressif, ordonné et responsable» de la mission onusienne du Sud-Kivu devrait prendre fin avant la fin avril. Le 13 janvier, Mme Keïta avait annoncé que le  début du retrait allait commencer par la fermeture et la remise à l’armée congolaise de la première des 14 bases onusiennes. «Normalement le 31 décembre (2024, Ndlr) nous serons à la fin du processus de retrait», avait déclaré le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, au cours d’une conférence conjointe avec le Mme Keïta, le 13 janvier dernier.

Déployée dans l’Est de la Rd Congo depuis 1999,  les 15 mille casques bleus et policiers de la Monusco, dont 2000 policiers, avaient pour mission d’aider à ramener la paix et la sécurité dans provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri où s’activent plusieurs groupes armés parmi lesquels figurent le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr). 

Ils ont été régulièrement pris à partie par la population qui les accuse de passivité et complaisance à l’égard des groupes armés. 

Oeil d'Afrique



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