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Sénégal: renvoi du procès pour diffamation de Ousmane Sonko, plusieurs blessés

Plusieurs personnes ont été blessées jeudi à Dakar lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants dans plusieurs quartiers et aux abords du Palais de justice où comparaissait le leader de l’opposition Ousmane Sonko.

Après plusieurs suspensions de séance, le juge a renvoyé au 30 mars le procès qui met aux prises Ousmane Sonko, principal opposant au régime de Macky Sall au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. C’est donc en audience spéciale que les deux parties seront jugées. Ce procès est source de tensions depuis plusieurs mois au Sénégal. De son issue, dépendra la candidature de Ousmane Sonko à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024.  S’il est condamné, l’opposant se verra déchu de ses droits civils et politiques et donc se verra empêcher d’être candidat. 

Le ministre Mame Mbaye Niang poursuit Ousmane Sonko pour «diffamation, faux et usage de faux et injures publiques». Il lui reproche d’avoir déclaré qu’il était épinglé par un rapport de l’Inspection général d’Etat (IGE) pendant qu’il gérait le fonds du Programme de développement agricole communautaire (PRODAC) dédié à l’emploi des jeunes. 

Ce jeudi, plusieurs quartiers de Dakar ont été le théâtre de scènes de guérilla urbaine entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. Le trajet de Ousmane Sonko, de son domicile au tribunal de Dakar, a été émaillé d’incidents.

Son avocat, Me Ciré Clédor, se disant lui-même être victime de violences policières, a indiqué que Ousmane Sonko, à cause du gaz lacrymogène jeté sur son véhicule et son extraction de force par les éléments de sécurité, n'était pas en mesure de répondre aux questions du tribunal.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent Ousmane Sonko dans les locaux du tribunal, couché sur une table avec un soignant à ses côtés. 

Après le renvoi du procès, il a été évacué tard dans la soirée dans une clinique. 

L’opposition indique avoir recensé 180 arrestations, 51 blessés dont deux par balles, dix par armes blanches et des fractures.

La tension sur ce procès est surtout exacerbée par le doute que le Président Macky Sall entretient sur son intention de briguer ou non un troisième mandat à la tête du Sénégal. 

@ Oeil d'Afrique - Dakar



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