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Bissau : les avocats de Domingos Simões Pereira démontent la CNE

Le processus électoral en Guinée Bissau connaît toujours des anicroches. Depuis l'organisation du second tour de l'élection présidentielle à ce jour, le pays n'a pas encore un chef d'État légal et légitime. Domingo Simoes Pereira, candidat du PAiGC conteste avec véhémence les résultats donnés par la commission nationale électorale. 

Les faits 

 

À travers ses avocats, il a adressé un recours à la cour suprême. L'organe chargé du contentieux électoral et chargé de donner les résultats définitifs après avoir étudié le recours du candidat du PAIGC, annule les premiers résultats donnés par la CNE et exige un nouveau décompte des voix en tenant compte du système de tabulation national adopté par le pays pour ladite élection. Mais, au lieu de respecter les exigences de la Cour suprême, la commission nationale électorale a plutôt procédé à une vérification simples des procès verbaux qui font objet de la plainte de Domingo Simoes Pereira et déclare à nouveau élu, Umbalo Sissoko. Les avocats du PAIGC montent au créneau, dénoncent les manigances de la CNE dans son entêtement à refuser de respecter à la lettre les décisions de la Cour suprême. Ils lui adressent une nouvelle plainte dans laquelle il ne reconnaissent pas les nouveaux chiffres publiés par la CNE et demandent qu'elle respecte à la lettre les dernières décisions de la Cour.

 

Le PAIGC maintient la pression

 

Le PAIGC maintient donc sa position de ne jamais céder aux pressions qui violent la volonté du peuple, car il dit comprendre que cette volonté est manipulée et gravement violée en raison de la préférence électorale du président d'une commission électorale nationale qui doit en principe être neutre et impartiale. Par ailleurs, Il dénonce la marche forcée de la CNE pour imposer un président illégal et illégitime aux peuple bissau-guinéens et exige que force reste à la loi.

 

Pour l'heure, la Guinée Bissau n'a toujours pas de Président de la République. Tous les regards sont tournés vers la Cour suprême appelée à trancher.

 

Paulo Cissoko

 


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