Politique
Burkina Faso
Burkina Faso : Djibril Bassolé, le judas de Blaise Compaoré ?
La démission de l’ex-président Burkinabè, Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014 n’a pas fini de livrer ses secrets. Des sources bien introduites, ce départ n’est que la conséquence d’un complot dont aurait été victime l’ancien homme fort du palais de Kosyam.
Le jour ou tout a basculé
Ouagadougou, nous sommes le 30 Octobre 2014, les députés de la majorité présidentielle étaient convoqués pour une séance devant aboutir au vote de la loi portant modification de l’article 37 de la constitution qui pourra permettre au Président Blaise Compaoré de représenter lors de la présidentielle de 2015.
Selon des informations recueillies par nos envoyés spéciaux à Ouagadougou, tout ce serait joué la veille, c’est à dire la nuit du 29 au 30 Octobre 2014. Ayant déjà eu vent de la proximité entre l’opposition et quelques hauts grades de la Gendarmerie, le Président Blaise Compaoré, sous la supervision du Général Gilbert Diendere met en place un dispositif de sécurité impressionnant pour contenir les manifestants. Toutes les voies d’accès à l’Assemblée Nationale ont été minutieusement étudiées et chaque officier était à son poste avec des consignes fermes: « Ne permettre à aucun manifestant d’avoir accès à l’hémicycle. Les chefs Coulibaly et Zongo étaient chargés de veiller au strict respect du dispositif en question. »
Mais contre toute attente des instructions auraient été données par un haut gradé de la gendarmerie, « aux environs de 4 heure du matin pour que les gendarmes remplacent les éléments positionnés plutôt par les chefs Coulibaly et Zongo. » nous indique notre source.
Ce haut gradé serait le Général Traoré Nabéré, chef d’état major des armées et jugé très proche du ministre des Affaires étrangères d’alors, Djibril BASSOLÉ. Nommé le 30 décembre 2013, par Blaise Compaoré, le colonel-major de la gendarmerie, Yipéné Djibril Bassolé est devenu le premier général de Brigade dans le corps des pandores depuis sa création. Il a reçu officiellement ses épaulettes, le 1er Avril 2014, du Chef d’Etat-major général des armées nationales, Honoré Nabéré Traoré, général de Division.
Djibril BASSOLÉ dont la résidence se situe à quelques encablures de l’Assemblée Nationale Burkinabé aurait été le cerveau de cette opération de contournement du dispositif de sécurité initié par l’ex-Présidence Burkinabé.
10h57 – Des manifestants sont entrés dans l’Assemblée Nationale. Un début d’incendie a été signalé. Une fumée noire monte s’élève au-dessus de l’Assemblée nationale.
11h08 – Les députés ont été exfiltrés de l’Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Certains encore sous le choc, affirment aux policiers que « les militaires laissent faire les manifestants« . La suite tout le monde la connaît.
La trahison était érigée en maître à jouer
Blaise Compaoré mis au courant du sabotage de son dispositif de sécurité décide alors du retrait du projet de loi visant à réviser la constitution et dissout le gouvernement. C’est le début d’une folle journée où la trahison était érigée en maître à jouer.
20h12: Lorsque le Général Traoré prend la parole et annonce la dissolution de l’assemblée nationale, Blaise Compaoré n’était nullement informé. « Cette annonce aurait été planifiée par le Général et l’ex-Ministre Djibril Bassolé. Quand le président Compaoré a eu vent du complot et de la trahison et de la tentative de prise de pouvoir par le Général, il fit une dernière fois appel à ce dernier qui une fois au palais présidentiel s’agenouille devant l’ex-chef d’Etat pour lui demander pardon tout en larme. C’est là qu’il délie sa langue, livre toute l’histoire et aurait cité à plusieurs reprises Djibril Basssolé. » explique notre source.
Blaise Compaoré, aussi agacé que surpris par les révélations, passe un coup de fil à Djibril Bassolé qui ne décroche pas les appels de celui qui était encore le président du Burkina Faso. Il aura fallu insister plusieurs minutes pour qu’enfin Djribril Bassolé décroche et commence par « balbutier » et nier du coup toutes les accusations. Blaise Compaoré raccroche et décide de prendre tous ces opposants et proches de court en démissionnant malgré l’insistance de ses hommes prêts à en découdre avec la population, ce qui finirait par un bain de sang. Lequel bain de sang l’aurait certainement conduit dans le même « établissement » que l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Le « beau Blaise » ayant senti la supercherie décide de démissionner. Il en informe tour à tour, les Présidents, Alassane Ouattara, Denis Sassou NGUESSO, François Hollande et Boni Yayi avec qui il avait des échanges réguliers.
Lorsque Blaise Compaoré et son cortège se dirigent vers la ville de Pô au sud du Burkina Faso, il aurait reçu un mail de plus de six pages de Djibril Bassolé, niant toute implication dans complot, et rappelle à l’ex-homme fort du pays son engagement à ses côtés depuis plusieurs décennies et sa foi islamique, lui qui s’est déjà « rendu à la Mecque.«
Le moins que l’on puisse dire est que la démission de Blaise Compaoré est un contre pied parfait à l’opposition, aux organisations de la société civile et les « comploteurs« .
Tribus Adeyemi
Oeil d’Afrique
Ouagadougou, nous sommes le 30 Octobre 2014, les députés de la majorité présidentielle étaient convoqués pour une séance devant aboutir au vote de la loi portant modification de l’article 37 de la constitution qui pourra permettre au Président Blaise Compaoré de représenter lors de la présidentielle de 2015.
Selon des informations recueillies par nos envoyés spéciaux à Ouagadougou, tout ce serait joué la veille, c’est à dire la nuit du 29 au 30 Octobre 2014.
Ayant déjà eu vent de la proximité entre l’opposition et quelques hauts grades de la Gendarmerie, le Président Blaise Compaoré, sous la supervision du Général Gilbert Diendere met en place un dispositif de sécurité impressionnant pour contenir les manifestants. Toutes les voies d’accès à l’Assemblée Nationale ont été minutieusement étudiées et chaque officier était à son poste avec des consignes fermes: « Ne permettre à aucun manifestant d’avoir accès à l’hémicycle. Les chefs Coulibaly et Zongo étaient chargés de veiller au strict respect du dispositif en question. »
Mais contre toute attente des instructions auraient été données par un haut gradé de la gendarmerie, « aux environs de 4 heure du matin pour que les gendarmes remplacent les éléments positionnés plutôt par les chefs Coulibaly et Zongo. » nous indique notre source.
Ce haut gradé serait le Général Traoré Nabéré, chef d’état major des armées et jugé très proche du ministre des Affaires étrangères d’alors, Djibril BASSOLÉ. Nommé le 30 décembre 2013, par Blaise Compaoré, le colonel-major de la gendarmerie, Yipéné Djibril Bassolé est devenu le premier général de Brigade dans le corps des pandores depuis sa création. Il a reçu officiellement ses épaulettes, le 1er Avril 2014, du Chef d’Etat-major général des armées nationales, Honoré Nabéré Traoré, général de Division.
Djibril BASSOLÉ dont la résidence se situe à quelques encablures de l’Assemblée Nationale Burkinabé aurait été le cerveau de cette opération de contournement du dispositif de sécurité initié par l’ex-Présidence Burkinabé.
10h57 – Des manifestants sont entrés dans l’Assemblée Nationale. Un début d’incendie a été signalé. Une fumée noire monte s’élève au-dessus de l’Assemblée nationale.
11h08 – Les députés ont été exfiltrés de l’Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Certains encore sous le choc, affirment aux policiers que « les militaires laissent faire les manifestants« . La suite tout le monde la connaît.
La trahison était érigée en maître à jouer
Blaise Compaoré mis au courant du sabotage de son dispositif de sécurité décide alors du retrait du projet de loi visant à réviser la constitution et dissout le gouvernement. C’est le début d’une folle journée où la trahison était érigée en maître à jouer.
20h12: Lorsque le Général Traoré prend la parole et annonce la dissolution de l’assemblée nationale, Blaise Compaoré n’était nullement informé. « Cette annonce aurait été planifiée par le Général et l’ex-Ministre Djibril Bassolé. Quand le président Compaoré a eu vent du complot et de la trahison et de la tentative de prise de pouvoir par le Général, il fit une dernière fois appel à ce dernier qui une fois au palais présidentiel s’agenouille devant l’ex-chef d’Etat pour lui demander pardon tout en larme. C’est là qu’il délie sa langue, livre toute l’histoire et aurait cité à plusieurs reprises Djibril Basssolé. » explique notre source.
Blaise Compaoré, aussi agacé que surpris par les révélations, passe un coup de fil à Djibril Bassolé qui ne décroche pas les appels de celui qui était encore le président du Burkina Faso. Il aura fallu insister plusieurs minutes pour qu’enfin Djribril Bassolé décroche et commence par « balbutier » et nier du coup toutes les accusations. Blaise Compaoré raccroche et décide de prendre tous ces opposants et proches de court en démissionnant malgré l’insistance de ses hommes prêts à en découdre avec la population, ce qui finirait par un bain de sang. Lequel bain de sang l’aurait certainement conduit dans le même « établissement » que l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Le « beau Blaise » ayant senti la supercherie décide de démissionner. Il en informe tour à tour, les Présidents, Alassane Ouattara, Denis Sassou NGUESSO, François Hollande et Boni Yayi avec qui il avait des échanges réguliers.
Lorsque Blaise Compaoré et son cortège se dirigent vers la ville de Pô au sud du Burkina Faso, il aurait reçu un mail de plus de six pages de Djibril Bassolé, niant toute implication dans complot, et rappelle à l’ex-homme fort du pays son engagement à ses côtés depuis plusieurs décennies et sa foi islamique, lui qui s’est déjà « rendu à la Mecque.«
Le moins que l’on puisse dire est que la démission de Blaise Compaoré est un contre pied parfait à l’opposition, aux organisations de la société civile et les « comploteurs« .
Tribus Adeyemi
Oeil d’Afrique
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