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Côte d’Ivoire : accusé d’avoir des liens djihadistes, Soro annonce des poursuites

Accusé d’avoir des liens avec des réseaux djihadistes pour « semer le chaos et empêcher les élections de 2020 » en Côte d'Ivoire, l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, annoncé vendredi des poursuites contre le quotidien ivoirien Le Patriote. « Ces accusations d’une extrême gravité, qui ne sont étayées par aucun début de preuve, ne sauraient rester sans une réponse appropriée. Les Conseils de M. Soro ont été mandatés, ce jour, pour saisir la justice », indique une note du Comité politique dont M. Soro est le président. Pour le Comité politique, une instance de réflexion sur l’avenir de la Côte d'Ivoire, la saisine de la justice ivoirienne vise à ce que « le journaliste auteur de l’article et le directeur de publication, produisent devant le juge, les éléments de preuve à l’appui de leurs affirmations ». Dans son édition numéro 5856 du vendredi 28 juin 2019, le quotidien ivoirien Le Patriote, proche du pouvoir, a titré en couverture : « En connexion avec Moustapha Chafi et des groupes djihadistes, Soro prépare un mauvais coup contre la Côte d'Ivoire ». Selon le journal, M. Soro a pour « objectif» de «semer le chaos et empêcher les élections de 2020 ». L’auteur de l’article, publié sur toute la moitié de la page 4 affirme qu’il veut « replonger le pays dans l’insécurité à l’image du Nord du Mali et du Centre du Burkina Faso » en proie à des d’attaques terroristes. Le quotidien rapporte que «son mentor M. Soro aurait demandé à son ami, le Mauritanien Moustapha Ould Limam Chafi, connu pour ses affinités avec les groupes terroristes qui sévissent au Mali, au Burkina Faso et dans le désert du Sahara, d’établir des connexions avec ces mouvements djihadistes pour planifier des attaques au Nord du pays». L’idée derrière tout cela, poursuit le journal, « c’est d’empêcher la tenue de la présidentielle de 2020, et surtout d’enrayer la bonne marche du pays, insufflée par le président Ouattara et son équipe gouvernementale ». « Il convient de noter que depuis plusieurs semaines des accusations graves et récurrentes sont portées à l’encontre de M. Soro Kigbafori Guillaume, par des médias proches de la majorité présidentielle », déplore le Comité politique. Le Comité rappelle en outre que M. Soro qui a refusé de rejoindre le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, a récemment été « accusé par un périodique d’avoir profité de sa tournée dans le Nord pour distribuer des armes dans cette partie du pays, sans en apporter la moindre preuve ». Les rapports entre M. Soro et le pouvoir son tendus depuis la démission de l’ex-chef de l’Assemblée nationale du perchoir et son départ du Rhdp, ainsi que son rapprochement du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir. Avec APA


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