Politique


Dix étudiants mis sous contrôle judiciaire au Togo

Dix étudiants interpellés mardi à Lomé quand ils se rendaient sur le campus de l'université de Lomé pour une assemblée générale, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire jeudi, indiquent les autorités universitaires.

Parmi ces étudiants figure Foly Satchivi, le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), déjà arrêté en juin 2017 et condamné à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal de Lomé, à la suite de manifestations sur le campus de l'université de Lomé.

"Tous les étudiants interpellés, sont libérés ce jeudi. Mais ils sont placés sous contrôle judiciaire", a déclaré à l'AFP Dodzi Komla Kokoroko, président de l'université de Lomé.

"L'ordre et la liberté sont au cœur de l'université de Lomé. Les étudiants doivent se soumettre aux règles en vigueur", a-t-il indiqué.

Ces étudiants ont été interpellés alors qu'ils se préparaient à affronter la police universitaire "avec des frondes, des lance-pierres et des bidons d'acide et à semer l'anarchie", avait affirmé mardi à l'AFP M.Kokoroko.

Ces accusations ont été balayées par les responsables de la LTDE.

"C'est du mensonge. Des membres du bureau de la LTDE étaient dans une maison en train de se concerter pour la tenue d'une assemblée pacifique, quand ils sont été arrêtés. Ils n'avaient rien sur eux", assure Daniel Agbessimé, secrétaire administratif de la LTDE.

L'université de Lomé est confrontée depuis deux semaines à des mouvements de colère estudiantins. Le 23 janvier, une manifestation avait entraîné des échauffourées avec les forces de sécurité sur le campus de la plus grande université publique du pays, qui compte quelque 52.800 inscrits.

Certains efforts ont été réalisés sur le campus ces dernières années, notamment avec la rénovation du restaurant universitaire, la réfection des routes, l'achat de nouveaux livres pour la bibliothèque ou un meilleur accès au Wifi.

Mais pour les étudiants, les problèmes de fond restent inchangés: insuffisance du nombre de salles de cours, absence de laboratoires dans les départements de langues et à la faculté des sciences.

Les étudiants exigent également une augmentation des bourses, et rejettent la hausse brutale des frais de scolarité.

Avec AFP

 



Politique