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Élections au Ghana : Enjeux majeurs pour la jeunesse face à une crise économique inédite

Alors que le Ghana se prépare à élire ses dirigeants, l'attention de la population, notamment celle des jeunes, est fixée sur les solutions concrètes aux défis économiques actuels. Reconnu comme un bastion de démocratie en Afrique de l’Ouest, le Ghana contraste avec plusieurs de ses voisins qui, ces dernières années, ont connu des instabilités politiques majeures. Pourtant, l'ombre d'une crise économique persistante pèse lourdement sur cette élection.

Une économie en détresse, des jeunes en quête d'espoir

Le Ghana, autrefois considéré comme un modèle économique régional, fait face à des difficultés inédites. Le cedi ghanéen, sa monnaie nationale, figure parmi les plus faibles de la région. En novembre dernier, l'inflation atteignait 23 %, marquant une progression constante depuis des mois. Cette flambée des prix, notamment des denrées alimentaires, rend la vie difficile pour des millions de Ghanéens, particulièrement les jeunes qui constituent une grande partie de la population active.

« Nous avons besoin de leaders capables de s’attaquer aux racines profondes de nos problèmes, notamment le chômage, l’inflation et la dévaluation de notre cedi. C’est ce type de personne qui peut véritablement faire une différence et guider notre pays vers la stabilité et la prospérité. » témoigne un étudiant en sciences économiques à Accra.

Les jeunes, confrontés à un chômage élevé et à des opportunités économiques limitées, se retrouvent au centre des débats politiques. Ils représentent une force électorale incontournable et influente, bien que souvent marginalisée dans les décisions politiques.

Des choix politiques décisifs : NPP vs NDC

Depuis le début de la Quatrième République en 1992, le pouvoir s'est partagé entre deux grandes forces politiques : le New Patriotic Party (NPP) et le National Democratic Congress (NDC). Cette alternance, bien qu'elle témoigne de la solidité démocratique du Ghana, suscite également des interrogations sur la capacité des deux partis à offrir des solutions durables.

Le NPP, dirigé par Mahamudu Bawumia, actuel vice-président, mise sur une politique de stabilisation économique à travers des réformes structurelles. L'administration sortante s’efforce de restaurer la confiance des investisseurs internationaux, notamment après le défaut de paiement sur une grande partie de la dette extérieure en 2022.

Le NDC, sous la direction de l’ancien président John Dramani Mahama, promet une approche centrée sur la réduction des inégalités sociales et économiques. Le parti critique la gestion actuelle de la crise et propose des mesures de relance économique axées sur la création d’emplois pour les jeunes.

Ces approches divergentes alimentent un débat électoral vif, où les électeurs doivent trancher entre continuité et changement.

Une jeunesse engagée, mais sceptique

Malgré leur rôle central dans la société ghanéenne, de nombreux jeunes expriment leur frustration face aux promesses non tenues et aux politiques souvent éloignées de leurs préoccupations réelles. Le taux de participation des jeunes pourrait être déterminant, mais l'apathie politique reste un défi.

« C'est la même histoire à chaque élection : des promesses qui n'aboutissent jamais. Nous avons besoin d'actions, pas de discours, » déplore un jeune entrepreneur de Kumasi.

Pourtant, certains restent optimistes et voient dans ces élections une opportunité de renouveau. Des mouvements citoyens et des campagnes de sensibilisation incitent les jeunes à exercer leur droit de vote et à exiger des comptes des futurs dirigeants.

Enjeux pour l'avenir

Les élections de samedi ne sont pas seulement un test pour la démocratie ghanéenne, mais aussi un moment crucial pour définir la trajectoire future du pays. La jeunesse, qui représente l’espoir d’un Ghana prospère et stable, attend des politiques inclusives et efficaces. Les questions économiques, notamment le chômage et la hausse du coût de la vie, ne peuvent plus être ignorées.

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