Économie


RD Congo

La RDC se penche sur ses immenses potentiels et ses blocages économiques

La République démocratique du Congo tente d'oublier son interminable crise politique le temps de deux rendez-vous économiques avec au programme l'immense potentiel du plus grand pays d'Afrique sub-saharienne et ses nombreux blocages juridiques, infrastructurels et humains.

A Lubumbashi, dans le Katanga minier (sud), les grandes sociétés (Glencore, Rangold...) convergent vers la "DRC Mining week" de mercredi à vendredi sur fond de bras de fer avec les autorités autour du nouveau code minier promulgué en mars par le président Joseph Kabila.

Sept sociétés étrangères qui exploitent les multiples richesses du Congo (cobalt, cuivre, or, coltan...) ont menacé de saisir la justice contre la remise en cause de la stabilité de leur contrat et l'augmentation des taxes sur leurs profits.

Le déficit énergétique de la RDC, où coule le deuxième fleuve le plus puissant du monde, sera également au coeur des débats.

A Kinshasa, la "sécurisation des affaires" est le thème de la cinquième "semaine française" organisée par la chambre de commerce franco-congolaise de jeudi à samedi.

Assurances, embauche et licenciement, sécurité juridique, loi sur la sous-traitance, financement : "Premier pays francophone au monde avec près de 74 millions d'habitants, la RDC présente de vrais potentiels", affirme la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI).

Cependant, "en raison de son environnement contraignant, l'implantation et le développement d'une entreprise étrangère demandent d'être bien conseillés", assure la CCI qui revendique "plus de 200 membres représentant des entreprises de différentes tailles dans tous les secteurs de l'économie".

Les organisateurs profiteront de la présence de plusieurs ministres pour faire passer des messages contre la corruption: "Les entreprises se heurtent trop souvent à des tracasseries administratives et procédurales qui peuvent s'apparenter à du harcèlement, notamment d'ordre fiscal", a déclaré l'ambassadeur de France Alain Rémy à la revue Mining and Business.

En outre, de l'avis des organismes spécialisés (Banque mondiale, Coface...), les incertitudes politiques alourdissent le climat des affaires.

A l'approche des élections du 23 décembre, le président Kabila ne s'est toujours pas engagé publiquement à quitter le pouvoir comme il aurait dû le faire à la fin de son deuxième et dernier mandat le 20 décembre 2016.



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