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L’Union africaine discute des maux du continent 

La 44ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (Ua) a débuté hier, mercredi 14 février, à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie qui abrite le siège de l’organisation continentale. Le président de la Commission de l’Ua a mis en garde contre la fragilité des Communautés régionales et ses répercussions sur l’organisation continentale.

A l’ouverture des travaux de la 44ème session ordinaire du Conseil exécutif, le président de la Commission de l’Union africaine a critiqué le fonctionnement de certains organes de l’institution.
Dans le discours qu’il a prononcé, Moussa Faki Mahamat a mis en garde contre les crises politiques qui secouent les Communautés économiques régionales (CER) dont la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA) et la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). «Ce que volontiers certains appellent le mal des Cer inquiète sur le sort de l’organisation continentale puisque les CER en sont les piliers», a affirmé M. Mahamat.

Il a indiqué qu’il présentera aux chefs d’Etat et de gouvernement un rapport sur les réformes de l’organisation et de ses institutions dont le Parlement panafricain, créé en 2004, qui «est à nouveau replongé dans son malaise récurrent» à cause de plusieurs «ambiguïtés» liés à son mode de fonctionnement. «Il est essentiel que nous soyons vigilants lorsque nous créons des entités nouvelles de nous assurer de leur régularité au regard de notre dispositif juridique et de nos capacités financières à les soutenir», a déclaré le président de la Commission de l’UA.

«L’inexécution de nos décisions est devenue un phénomène corrosif pour la crédibilité de l’organisation. Le phénomène atteint toutes nos instances quel que soit le statut hiérarchique de leur adoption. Il n’y a presque pas d’organe qui échappe au déplorable phénomène», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le président de la Commission de l’Ua a déploré la résurgence des coups d’Etat et les actes de violence à travers le continent, notamment au Soudan, en Somalie, en Libye et dans l’Est de la Rd Congo. «Dans une ère qui n’a cessé de se réclamer des valeurs et principes dits démocratiques, il est paradoxal et profondément choquant que le recours à la violence aveugle soit acceptée dans le silence et l’amnésie de presque toutes les grandes puissances du monde», a-t-il dit.

Parlant de la guerre qui oppose depuis le 7 octobre dernier le Hamas et Israël, M. Mahamat a appelé à la cessation des hostilités ainsi qu’à la libération de tous les otages et prisonniers.

Le sommet de l’Ua qui doit se dérouler samedi et dimanche sera marqué par la désignation d’un nouveau président en exercice pour succéder au chef de l’Etat des Comores, Azali Assoumani.



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