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La France accuse l’Italie d’ingérence et rappelle son ambassadeur

La France a rappelé son ambassadeur en Italie pour "des consultations" après une série de "déclarations outrancières" et "d’attaques sans fondement" et sans "précédent" de responsables italiens, a annoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères. "Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable", a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay dans un communiqué. "Cela n’a pas de précédent, depuis la fin de la guerre (...) Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable", a ajouté le ministère. "Nous n'avons pas les mêmes choix politiques que la Ligue de Matteo Salvini, ou que le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio, mais que chacun fasse prévaloir la préoccupation qui consiste à s'occuper des affaires de son pays, du bien-être de sa population et de faire en sorte d'avoir de bonnes relations avec ses voisins", a commenté auprès de francetvinfo la ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau. Salvini et Di Maio "disponibles" pour dialoguer Les deux chefs politiques du gouvernement populiste italien, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, se sont déclarés "disponibles" pour dialoguer avec le gouvernement français. "Nous sommes tout à fait disposés à rencontrer le président Macron et le gouvernement français", a écrit M. Salvini, patron de la Ligue (extrême droite) dans un communiqué. "Nous sommes disponibles pour des rencontres au plus haut niveau avec le gouvernement français", a écrit de son côté M. Di Maio, chef du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) sur Facebook. "Provocation" La rencontre mardi en France du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des gilets jaunes, mobilisés depuis plus semaines contre le président Emmanuel Macron, a fait déborder le vase. M. Di Maio a annoncé sur les réseaux sociaux avoir rencontré des responsables des gilets jaunes, en concluant : "Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète: le vent du changement a franchi les Alpes." Cette rencontre a fait suite à une série de propos d’une rare violence de M. Di Maio comme du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, patron de l’extrême droite italienne, à l’encontre de l’exécutif français. Les attaques de Salvini Matteo Salvini, patron de la Ligue et homme fort du gouvernement italien, a ainsi dit espérer que le peuple français se libère bientôt d’un "très mauvais président", des propos totalement inédits entre responsables de pays fondateurs de l’UE. Matteo Salvini tente d’organiser un front européen de l’extrême droite contre les pro-européens incarnés notamment par le chef de l’Etat français en vue du scrutin du 26 mai. "La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie", a souligné Agnès von der Mühll. "Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France", a-t-elle insisté. Avec AFP


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