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Les autorités congolaises cibles du consortium des journalistes occidentaux
La République démocratique du Congo, réussira-t-elle à faire face aux enquêtes déstabilisatrices en cours dans différentes rédactions occidentales réunies en consortium ? Ce pays de l’Afrique centrale, continuera-t-il à être un model dans la transition de passation pacifique du pouvoir ou subira-t-il les foudres de la presse policière ?
Offshore leaks, Swissleaks, Panama Papers, Paradise Papers ont fait la une des médias. Ces investigations ont révélé une part sombre de certains décideurs désireux d’échapper à l’impôt. Ces révélations ont également contribué à mettre sur la place publique les défaillances de la lutte contre l’exile fiscale. Pourtant, ces informations font régulièrement fait l’objet d’un classement sans suite. « Nous n’initions pas une procédure seulement sur une apparition dans un journal. L’intérêt n’est pas seulement de sortir quelques noms de personnes mais de travailler sur des volumes extrêmement importants » commentait Jérôme Fournel, le directeur français de la DGFIP, contacté par CheckNews.
Alors à quoi bon, jeter les noms de sociétés ou de certaines personnalités en pâture ? Pourquoi faire de l’Afrique, une nouvelle cible de ces accusations qui ne connaissent pas de suites judiciaires ?
Pas de chasse aux sorcières en RDC
Comme pour les dossiers des biens mal acquis, la RDC est la cible du consortium des journalistes occidentaux. Selon les informations recueillies, un questionnaire aurait été transmis à plusieurs sources possibles afin de contribuer dans l’élaboration de la liste des biens des dirigeants de la RDC dont les deux plus importants, le Président Felix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.
À en croire notre source, il serait question de lister les biens mobiliers et immobiliers de ces dirigeants. Démasquer les possibles intermédiaires et prêtes-noms. Faire la lumière sur les d’entendeurs de certains carrés miniers dans le Grand Katanga.
Au lendemain de sa prise de pouvoir, Félix Tshisekedi avait rejeté l’idée d’une chasse aux sorciers. « Nous n’irons pas chercher dans les poubelles de ceux qui nous ont précédés. » avait -il déclaré. Un discours qui avait rassuré les congolais désireux de consolider leur jeune démocratie.
Une mission dont les intérêts restent troubles.
L’action du consortium interroge sur son interêt pour un pays convalescent comme la RDC. Ce pays oeuvre pour le changement des mentalités. Le travail de l’Inspection Générale des finances (IGF) a rétabli la peur du gendarme. La gestion des derniers publics connaît une rigueur honorifique pour ce grand pays. Alors pourquoi faire de la RDC un pays dans la ligne de mire du consortium ? Il est à s’interroger de l’intérêt d’un travail qui voudrait ruiner les efforts, la volonté d’un peuple, soucieux de sa cohésion nationale.
Le consortium revendique le traitement des questions d’intérêts publics. Un positionnement salué par tous. Mais, il est également nécessaire de faire preuve de prudence dans cet exercice qui aux risques de ruiner les efforts nationaux.
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