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Centrafrique : pourquoi les relations avec la France continuent de se détériorer

Dès qu’il s’agit de la République centrafricaine (RCA), Paris ne cache plus sa mauvaise humeur. Le 21 juillet, le commandant des éléments français au Gabon, le général de division Jean-Pierre Perrin, a annoncé que le détachement d’appui opérationnel (DETAO) de Bangui se transformait en simple mission logistique (MISLOG).

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Cette mesure militaire conforte celle prise en juin par le pouvoir politique français de suspendre la coopération militaire avec les forces armées centrafricaines (FACA) et de geler certaines aides financières. « En République centrafricaine, il y a une forme de captation de pouvoir, et en particulier de pouvoir militaire, par les mercenaires russes »​, avait alors expliqué Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères.

Un contentieux au sujet de la Russie

La présence de centaines de paramilitaires russes reste effectivement le principal sujet de contentieux entre Paris et Bangui, qui snobe ouvertement l’ancienne puissance coloniale.

Moscou reconnaît officiellement la présence de 1 135 « instructeurs non armés » et celle du général Anvar Gallimouline comme conseiller auprès du ministère de la Défense nationale de la RCA​.

Mais les ONG opérant sur le terrain, la France et les Nations unies affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe russe de sécurité privée Wagner et qu’ils auraient pris part à des actions offensives et commis, encore récemment, des exactions sur des civils.

L’Onu va être amené, pour sa part, à se pencher sur une éventuelle prolongation de l’embargo sur les armes, qui date de 2013 et expire le 31 juillet. La diplomatie russe est farouchement opposée à ce renouvellement défendu par la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.



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