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Tchad: 2 jours après la mort de son principal opposant, Mahamat Idriss Déby officiellement candidat à l’élection présidentielle

Le chef de la junte tchadienne, le général Mahamat Idriss Déby est officiellement candidat à l’élection présidentielle du 6 mai 2024. Il a déclaré sa candidature, samedi 2 mars, au cours d’une cérémonie organisée par la coalition formée par le MPS, soit deux jours après la mort de Yaya Dillo, son principal opposant. 

“Rassuré par votre soutien, moi, Mahamat Idriss Deby Itno, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition pour un ‘Tchad Uni’”. C’est en ces termes que le président de transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Déby a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle.

Il a été investi par le Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti politique de son défunt père, auquel sont venues se greffer environ 200 formations politiques. Mahamat Idriss Déby a pris le pouvoir en avril 2021, à la suite de la mort de son père Idriss Déby alors qu’il était au front contre les rebelles qui menaçaient de faire tomber son régime.

“Nous décidons de soutenir la candidature de M. Mahamat Idriss Deby Itno pour son élection à la Présidentielle 2024, d’adhérer au programme politique du candidat, de participer à la gouvernance politique  du candidat”, ont déclaré les partis signataires de la déclaration commune de soutien à la candidature de Mahamat Idriss Deby.

Le président tchadien de la Transition, Mahamat Idriss Déby a officialisé sa candidature 72 heures après la mort à la suite de blessures de son principal opposant, Yaya Dillo. 

Sa mort est survenue quand un membre du bureau exécutif du PSF a fait l’objet d’une interpellation musclée de la part d’agents du service d’espionnage et de contre-espionnage. Il avait identifié comme étant l’instigateur de la tentative d’assassinat, le 19 février, de Samir Adam Annour, président de la Cour suprême.

Aussitôt, en guise de représailles, selon un communiqué du gouvernement tchadien, Yaya Dillo et ses partisans ont attaqué la direction générale de l’Agence nationale de sécurité de l’Etat (ANSE), faisant “plusieurs morts”.  Repliés avec ses partisans au sein du siège de son parti, ils feront face à l’assaut des forces de sécurité dans l’après-midi du 29 février.

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