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Football: Samoura espère que les enquêtes « ne perturberont pas » le Mondial 2022
La secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, espère que les enquêtes pour corruption quand aux droits télévisuels ne "perturberont pas" la tenue du Mondial 2022 au Qatar.
Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa, espère que les enquêtes judiciaires pour « corruption » présumée visant l'attribution des droits médias de plusieurs Coupes du monde au groupe qatari beIN Media « ne perturberont pas » la tenue du Mondial 2022 au Qatar, a-t-elle déclaré mardi à l'AFP.
« J'espère que les enquêtes en cours ne vont pas perturber l'organisation de cette Coupe du monde », a dit la dirigeante sénégalaise dans une interview accordée en marge du World Football Summit (WFS) à Madrid. « Les Coupes du monde, comme vous le savez, ce sont les fleurons des compétitions de la Fifa et on ne peut pas se permettre, maintenant que notre structure devient beaucoup plus crédible, de mettre en péril ces compétitions. Idem pour le Qatar », a-t-elle fait valoir.
« L'organisation de la compétition leur a été attribuée depuis 2010, bien avant l'arrivée du nouveau leadership de la Fifa, et nous faisons en sorte que les conditions idoines soient mises en place pour pouvoir organiser cette compétition dans les meilleures conditions. » Cette prise de position de Samoura, n°2 de la Fifa et bras droit du président Gianni Infantino, intervient alors que la justice suisse a annoncé la semaine dernière des procédures pénales pour soupçon de « corruption privée » contre l'ancien secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke, déjà suspendu 10 ans pour d'autres faits, et du Qatari Nasser Al-Khelaïfi, PDG de beIN Media et par ailleurs président du Paris SG, proche de l'émir du Qatar.
Valcke est suspecté d'avoir « accepté des avantages indus (...) de la part d'Al-Khelaïfi concernant les droits médias des Coupes du monde 2026 et 2030 ». Valcke tout comme beIN Media ont rejeté ces accusations, le groupe qatari assurant que « tout était légal ». Parallèlement aux enquêtes de la justice civile, la Fifa a annoncé l'ouverture d'une enquête visant Al-Khelaïfi. Et la justice italienne a indiqué vendredi avoir perquisitionné une villa de luxe en Sardaigne mise à la disposition du Français par le Qatari comme possible « moyen de corruption ». La Fifa, organe directeur du football mondial, est éclaboussée depuis mai 2015 par des scandales de corruption à répétition. L'attribution du Mondial 2022 au Qatar fait d'ailleurs elle-même l'objet d'enquêtes de la justice suisse et de la justice française.
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