Culture


Livre

Congo : Dany Bitsindou rend hommage à Guy-Brice Parfait Kolelas dans un livre

Un an jour pour jour après la disparition de l’homme politique et ancien candidat à l’élection présidentielle Guy-Brice Parfait Kolélas, son représentant en Europe et Outre-Atlantique, Dany Bitsindou, a choisi l’écrit pour lui rendre hommage.

21 mars 2021-21 mars 2022 ! Cela fait un an depuis que le président-fondateur de l’UDH-YUKI (Union des démocrates humanistes) Guy-Brice Parfait Kolélas a quitté la terre des hommes. Son représentant Outre-Atlantique et en charge du Pôle de l’administration de l’UDH-YUKI en France publie « L’ultime combat de Guy-Brice Parfait Kolélas » (Editions Les Lettres mouchetées), un récit émouvant aux accents parfois d’Essai.

L’auteur évite de revenir sur les circonstances de la mort de son mentor pour des raisons qui lui sont propres. En revanche, il s’étale sur son dernier message, le commentant, le décryptant, l’analysant. « Ces paroles, que chacun connaît, font le testament politique d’une incroyable actualité de Guy-Brice Parfait Kolelas. Elles ont été prononcées à quelques heures seulement du scrutin, dans la vidéo restée mémorable, insoutenable, alors qu’il est alité, affaibli, sans masque d'assistance respiratoire », écrit-il à la page 90.

Au début du livre, Dany Bitsindou dévoile son état d’âme au moment où Guy-Brice Parfait Kolélas se trouve dans l’avion qui le ramène en France : « Le temps était comme suspendu. Dans la journée, les nouvelles qui me parvenaient étaient peu rassurantes, ou plutôt elles étaient dramatiques. Elles consumaient, minute par minute, mes certitudes. Les larmes coulaient de mes yeux cernés de fatigue - après plusieurs jours de campagne présidentielle. Néanmoins, je tentais tant bien que mal de refouler toutes les pensées noires qui trottaient dans ma tête. Je me battais contre moi-même. Hélas !... Je fus vaincu par la réalité… » (Page 11)

Quand enfin il apprend que Guy-Brice Parfait Kolélas n’a pas finalement survécu à la Covid, une vague de questions sur son propre engagement le submerge. « L’engagement peut-il se muer en valeur – car je ne me bats que pour les valeurs -, ou l’engagement peut-il aboutir à quelque chose de concret dans les sables mouvants du désenchantement ou de la douleur ? L’engagement a-t-il un sens quand l’un de ceux en qui vous croyez s’éteint subitement ? Quels peuvent être les buts de l’engagement ? Je veux dire du « pour quoi faire ? », voire même de « pour faire quoi ? » mais aussi « à quoi bon ? »

Existe-t-il un homme qui ne soit pas engagé du fait même de notre « disposition à l’animalité », pour reprendre Kant, un homme de besoins et de désirs qui nécessitent que l’on se batte au quotidien ou que l’on s’ouvre au monde pour les satisfaire ? À toutes ces questions philosophiques, je tente des réponses très superficielles. »

Mis devant le fait accompli, les mots dans pareilles circonstances lui font défaut. « L’homme est à l’image d’un instant, d’un moment. C’est-à-dire passager. Ephémère. Une « exception sans suite, un hiatus entre deux néants, un événement sans plan ». Mais quand arrive le moment fatal, celui où un être cher rejoint les limbes, nous le vivons mal, parce que « toutes les morts n’ont pas la même signification », dit-il.

Bedel Baouna



Culture