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Ballon chinois abattu : Pékin confirme avoir refusé un appel du Pentagone

L'armée américaine avait abattu, au large des côtes de Caroline du Sud, un ballon chinois considéré par le Pentagone comme un ballon espion.

La Chine a confirmé jeudi 9 février avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin après la destruction d'un ballon chinois survolant les États-Unis, fustigeant un acte «irresponsable».

L'armée américaine a abattu samedi, au large des côtes de Caroline du Sud, un ballon chinois considéré par le Pentagone comme un ballon espion, destiné à récolter des informations sensibles.

«Acte irresponsable»

Pékin soutient de son côté qu'il s'agissait d'un aérostat civil, principalement destiné à recueillir des données météorologiques, qui a dévié de sa trajectoire. Après la destruction de l'engin, la Chine a refusé un appel téléphonique entre le chef du Pentagone Lloyd Austin et son homologue Wei Fenghe, a affirmé Washington. Pékin a confirmé jeudi cette information et de nouveau fustigé l'usage de la force contre son ballon.

«Cet acte irresponsable et gravement erroné n'a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées», a justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué. «Les États-Unis ont insisté pour utiliser la force contre un aérostat civil chinois, ce qui contrevient gravement aux pratiques internationales et crée un mauvais précédent», a estimé le ministère. «La Chine se réserve le droit d'avoir recours à tous les moyens nécessaires dans une situation similaire», ajoute le communiqué sans détailler les mesures envisagées.

Le président américain Joe Biden a assuré qu'il «ne cherche pas le conflit» avec la Chine dans une interview avec la chaîne PBS. «Non», a répondu le locataire de la Maison Blanche à la journaliste qui lui demandait si les relations avec Pékin avaient subi «un coup dur» après cet incident. «Nous allons rivaliser pleinement avec la Chine, mais nous ne cherchons pas le conflit», a-t-il assuré.

AFP



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