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Proche-Orient : Antonio Guterres met en garde contre le risque d’une crise « incontrôlable »
Les affrontements au Proche-Orient doivent « cesser immédiatement » car ils risquent « de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable », a averti dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en ouvrant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
Les affrontements au Proche-Orient doivent « cesser immédiatement » car ils risquent « de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable » dans la région, a averti dimanche 16 mai le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en ouvrant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
Un « carnage » qui doit « cesser immédiatement »
« Le carnage a continué aujourd’hui. Ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a-t-il insisté lors de cette session en visioconférence à laquelle participent plusieurs ministres.
Selon des diplomates, une déclaration du Conseil est négociée en parallèle mais l’appui à un texte des États-Unis, qui s’y sont refusés depuis une semaine, restait incertain dimanche matin.
« Les affrontements doivent cesser immédiatement. Les roquettes et les mortiers d’un côté et les bombardements aériens et d’artillerie de l’autre doivent cesser », a aussi affirmé Antonio Guterres. « Les affrontements risquent d’entraîner Israéliens et Palestiniens dans une spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux communautés et pour toute la région », a-t-il poursuivi.
La violence « a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d’encourager davantage l’extrémisme, non seulement dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, mais dans l’ensemble de la région », a-t-il mis en garde.
Les Palestiniens accusent Israël de « crimes de guerre »
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a accusé dimanche Israël de « crimes de guerre » devant l’ONU, en dénonçant « l’agression » d’Israël contre « le peuple » palestinien et ses « lieux saints ». « Certains ne veulent pas utiliser ces mots – crimes de guerre et crimes contre l’humanité – mais ils savent que c’est la vérité », a-t-il dit lors de la réunion en urgence du Conseil de sécurité.
« Israël est impitoyable et implacable dans la poursuite de sa politique coloniale », a-t-il dit, en réclamant au Conseil de sécurité « d’agir pour mettre un terme à l’attaque » d’Israël contre les Palestiniens. « Combien faudra-t-il de morts palestiniens avant une condamnation ? », a-t-il aussi demandé alors que les États-Unis ont refusé par deux fois depuis une semaine un texte appelant à la fin des affrontements, proposé par la Tunisie, la Norvège et la Chine.
« À partir de quel seuil vous scandalisez-vous ? », a aussi lancé le ministre palestinien.
Israël accuse le Hamas d’avoir « prémédité » le conflit
De son côté, l’ambassadeur israélien aux États-Unis et auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a accusé dimanche le mouvement palestinien Hamas d’avoir « prémédité » une guerre avec Israël et de vouloir « s’emparer du pouvoir en Cisjordanie », lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité. « Le Hamas a choisi d’accélérer des tensions, utilisées comme prétexte, pour commencer cette guerre » avec Israël, a affirmé le diplomate israélien.
Avec AFP.
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