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Bamako proteste contre les sanctions de la Cédéao et rappelle ses ambassadeurs

Le Mali a décidé lundi de rappeler ses ambassadeurs dans les pays de la Cédéao et de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec eux. C'est en réaction à l'annonce de sanctions prises par les Etats ouest-africains contre Bamako.

Les dirigeants ouest-africains réunis à Accra dimanche 9 janvier ont décidé de fermer les frontières avec le Mali et de mettre le pays sous embargo. Ce qui a suscité une vive réaction des militaires au pouvoir, qui rappellent leurs ambassadeurs.

"Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes", dit le communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, en uniforme, le colonel Abdoulaye Maïga.

"Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués", a-t-il ajouté, sans les nommer.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont pris dimanche une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l'encontre du Mali pour sanctionner l'intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années.

Ces mesures sanctionnent notamment la promesse non tenue des colonels d'organiser le 27 février prochain des élections présidentielle et législatives qui auraient ramené des civils à la tête du pays.

La Cédéao, qui maintient les échanges commerciaux des produits de première nécessité, a aussi décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).



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