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Hissène Habré inhumé à Dakar: Yoff, terre d’exil éternel pour le «Guerrier du Sahel»

Finalement, la raison a pris le pas sur l’émotion à propos du tiraillement de la famille d'Hissène Habré sur le lieu de l’enterrement de l’ancien président tchadien. Depuis, jeudi 26 août dans l'après-midi, l’ancien homme fort de Ndjaména repose désormais au cimetière musulman Yoff à Dakar.

C’est une cérémonie très sobre à laquelle l’ancien président tchadien, mort mardi à Dakar des suites du Covid 19, a eu droit. Pas l’ombre d’un membre du gouvernement sénégalais ou d’un représentant de l’Etat tchadien. Juste la présence de quelques membres de la famille de Hissène Habré en plus de la participation remarquée de l’ancien Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye ou du député Mamadou Lamine Diallo  dit «Tekki».

Sans compter le soutien inconditionnel de quelques membres de la communauté tchadienne résidant à Dakar qui, comme tout le long du procès de Hissène Habré pour «crimes contre l’humanité et tortures, pour viols et esclavage sexuel, ainsi que pour crimes de guerre», ont tenu encore à manifester leur soutien à la famille Habré. 

Une présence qui a fait tilt dans la tête de l’ancien député sénégalais Cheikh Oumar Sy: «On me signale la présence de Tchadiens. Et donc je vais devoir m’exprimer en français pour vous aider à comprendre. Qui parle de l’Islam parle de discipline. S’il vous plaît! Aidez l’imam qui ne devrait plus tarder».

L’imam Thierno Mountaga Amadou Bachir Tall rejoint la foule pour les besoins de la prière mortuaire. Les deux bras à hauteur des épaules, à quelques mètres de la dépouille au fond d’un cercueil recouvert d’écritures arabesques, il effectue la prière avant de prendre congé du monde présent à la cérémonie funéraire qui s’est tenu à «la zawiya» omarienne sur la Corniche-Ouest de Dakar. 

Ensuite, le corbillard s’élance sur la Corniche en direction du cimetière de Yoff pour le repos éternel de Hissène Habré. C’est dans ce cimetière que repose également l’ancien président camerounais, Ahmadou Ahidjo depuis 1989. 

Oeil d'Afrique



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