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La Mauritanie prend la présidence de l’Union africaine

Ce n’est finalement ni le Maroc ni l’Algérie, deux géants de l’Afrique du Nord, qui ont pris la tête de l’Union africaine. Mais, la Mauritanie qui les a tous coiffés au poteau.

La manière dont la Mauritanie a pris samedi les rênes de l’Union africaine ressemble à tout petit peu à la fable de Jean de La Fontaine, «Les voleurs et l’âne». Tandis que le Maroc et l’Algérie, deux mastodontes de l’Afrique du Nord se battaient à la tête de l’Union africaine, la Mauritanie a surgi, comme un troisième larron, pour se saisir de la présidence de l’institution.
L’arrivée de Nouakchott à la présidence de l’Union africaine met ainsi fin à la division entre Etats, liée à la succession du président des Comores, Azali Assoumani. Depuis plusieurs mois, le Maroc et l’Algérie étaient à couteaux tirés pour diriger l’organisation panafricaine.
Poste de vice-présidence encore vacant
Pendant que les Comores dirigeaient l’institution, l’Afrique du Nord devait occuper la première vice-présidence durant l’année 2023. Ce qui devait lui donnant un droit quasi automatique de prendre la présidence en 2024. Le poste était resté finalement vacant. La double candidature du Maroc et de l’Algérie a gelé le processus de désignation.
Alger avait mis dans la course la République arabe démocratique sahraouie, source de désaccord profond entre ces deux nations du Maghreb. La candidature de l’Egypte a compliqué davantage les choses, sans compter celle de la Libye, mais qui a fini par jeter l’éponge.
Ni russophile, proche des Occidentaux
Et c’est finalement, c’est la Mauritanie qui a été approchée pour débloquer la situation. D’ailleurs c’est ce qui confirme l’Agence mauritanienne de l’information. Cette dernière de préciser : «L’accession de la Mauritanie à la présidence tournante de l’Union africaine fait suite au consensus des États membres de la région de l’Afrique du Nord pour choisir notre pays pour le représenter en tant que président tournant de l’Union».
Et le président mauritanien l’a confirmé dans son discours : «les dirigeants de l’Afrique du Nord (…) m’ont fait l’honneur de me choisir pour mener à bien cette noble tâche au service de notre Union ».
Il fallait éviter qu’à la tête de l’Union africaine, ne soit bombardé un président trop antioccidental ou carrément russophile. Et le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani semble être plus proche des Occidentaux que des Russes.



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