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Burkina Faso

Burkina: le président Kaboré reconnait la nécessité d’accélérer les réformes de l’armée

«L’année 2018 qui s’achève a été entre autres marquée au plan national par la répétition des attaques terroristes sur notre territoire et la multiplication des revendications syndicales dans un contexte de reprise de la croissance économique que nous devons amplifier», a souligné le chef de l’Etat burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré a exprimé la reconnaissance de la Nation à tous les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés sur le champ d’honneur, ainsi qu’à toutes les victimes du terrorisme et a traduit sa solidarité avec leurs familles ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux blessés. «Il me plait de saisir l’occasion que m’offre ce message à la Nation pour saluer l’engagement et la détermination de nos Forces de Défense et de Sécurité dans l’exécution quotidienne de leurs missions», a relevé également le président Kaboré, avant d’apprécier aussi «la mobilisation des forces vives de la Nation, à travers nos régions, qui leurs ont spontanément manifesté leur solidarité et leurs soutiens». Selon lui, la ‘’lâche attaque’’ qui a eu lieu à Toéni ce 27 décembre (ayant causé la mort de dix gendarmes, Ndlr), comme toutes les autres attaques terroristes, «interpellent sur l’impérieuse nécessité d’accélérer les réformes au sein des Forces de défense et de sécurité car, tout doit être mis en œuvre pour que le retour à la sécurité soit une réalité pour notre peuple». Le président dit avoir décidé, «après délibération en Conseil des ministres ce matin, et conformément à l’article 58 de la Constitution, d’instaurer l’état d’urgence à compter du 1er janvier 2019 dans les régions de l’Est, du Sahel, et dans les provinces de la Kossi, du Sourou, du Koulpélogo, du Kénédougou et du Lorum». Concluant sur le sujet du terrorisme, Roch Kaboré a fait remarquer dans son message qu’«au regard de la prolifération des groupes armés terroristes dans ces zones et de leur mode opératoire, les mesures envisagées dans le cadre de l’état d’urgence permettront à nos Forces de les combattre avec plus d’efficacité et de résultats». Le Burkina Faso subit depuis trois ans des attaques terroristes répétés faisant des victimes aussi bien du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des civils. La dernière attaque en date est celle du mercredi dernier qui a causé la mort de 10 gendarmes et fait trois blessés à Toéni dans le Sourou, région de la Boucle du Mouhoun. Avec APA


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