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Congo Brazza: Comment Gilbert Ondongo et Jean-Jacques Bouya ont profité des finances de l’Etat.

L'un est l'ancien ministre des finances, Gilbert Ondongo. L'autre, Jean-Jacques Bouya est toujours à la tête du ministère des grands travaux. Deux hommes influents qui ont géré via un tour de passe-passe l'attribution des marchés publics congolais à leur avantage.
 
C'est via son collègue du ministère des finances que Jean-Jacques Bouya réussi entre 2014 et 2015 à attirer vers lui des entreprises chinoises désireuses de s'implanter au Congo. La technique mise en place par les deux hommes devait permettre à Bouya de payer grace à un compte alimenté par Ondongo , des sociétés pour la plus part chinoises dont les travaux et les prestations n'ont pas été préalablement approuvés 
 
Selon une source qui s'est confiée à Oeil d'Afrique les deux ministres avaient bien ficelé le mécanisme. "Jean Jacques Bouya disposait d'un compte alimenté par Gilbert Odongo, qui lui permettait d'effectuer arbitrairement des règlements au profit des sociétés pour la plupart chinoises dont les travaux et prestations n'ont pas été préalablement approuvés selon les dispositions du code des marchés publics
 
Le Pétrole au prix fort
 
C'est la maladie qu'ont connue les pays pétroliers Africains. En effet, les prix élevés du pétrole avaient laissé croire à certains qu'en s'endettant sur les marchés financiers, ils pourraient dépenser sans compter. Toutes les raisons étaient bonnes. Pour le cas du Congo-B, le programme de développement des infrastructures avait pour la objectif de faire croire au changement et aux avancées tant attendus par les populations. 
 
Aussi,  en raison de l'inexistence de marchés de capitaux locaux développés pour les bons du trésor, des difficultés liées au financement des marchés obligataires internationaux et au besoin immédiat de liquidités, le gouvernement à dû compter sur les financements adossés directement au pétrole pour répondre à ses besoins de trésorerie. 
 
Ondongo et le prépaiement
 
Pour ce faire, le gouvernement congolais a adossé directement ses dépenses au pétrole pour répondre à ses besoins. Notre source explique: "le Ministère des finances s'est largement appuyé sur la Société Nationale du Pétrole Congolais (SNPC) pour obtenir de la liquidité via ces dispositifs de financement couramment appelés: prépaiement." Puis de rajouter d'autres précisions. "Ces transactions ont été conclu en 2014-2015 avec les sociétés Worldwide Energy, Trafigura, Glencore et Orion Oil Ltd. "Des lettres de confort" spécifiques précisant l'objet et les montants des prépaiements ont été signées à ce titre par le ministre des finances Gilbert Ondongo, condition suspensive à l'exécution des contrats et la mise à disposition des fonds conformément à la pratique internationale pour ce type de transaction."  
 
Aujourd'hui peu d'acteurs concernés acceptent de répondre aux questions concernant la gestion des fonds provenant de ces pré-paiements réalisés entre 2014-2015, orchestrée par le ministre des finances Gilbert Ondongo. Face à la délégation du Fond Monétaire International (FMI), le ministre Ondongo a nié être au courant dès conditions de levée de fonds par la SNPC et de leur utilisation. 
 
Comme souvent, dans ce type d'affaire, personne reconnaît ses erreurs. Mais, il est tout de même inquiétant de voir qu'un ministre ayant signé les lettres de confort adressées aux créanciers nier toutes connaissance de ces transactions. 
 
Oeil D'Afrique


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Congo Brazza: Comment Gilbert Ondongo et Jean-Jacques Bouya ont profité des finances de l’Etat.

L'un est l'ancien ministre des finances, Gilbert Ondongo. L'autre, Jean-Jacques Bouya est toujours à la tête du ministère des grands travaux. Deux hommes influents qui ont géré via un tour de passe-passe l'attribution des marchés publics congolais à leur avantage.
 
C'est via son collègue du ministère des finances que Jean-Jacques Bouya réussi entre 2014 et 2015 à attirer vers lui des entreprises chinoises désireuses de s'implanter au Congo. La technique mise en place pas les deux hommes devait permettre à Bouya de payer grave à un compte alimenté par Ondongo , des sociétés pour la plus part chinoises dont les travaux et les prestations n'ont pas été préalablement approuvés 
 
Selon une source qui s'est confié à Oeil'd'Afrique les deux ministres avait bien ficelé le mécanisme. "Jean Jacques Bouya disposait d'un compte alimenté par Gilbert Odongo, qui lui permettait d'effectuer arbitrairement des règlements au profit de sociétés pour la plupart chinoises dont les travaux et prestations n'ont pas été préalablement approuvés selon les dispositions du code des marchés publics
 
Le Pétrole au prix fort
 
C'est la maladie qu'ont connue les pays pétroliers Africains. En effet, les prix élevés du pétrole avaient laissé croire à certains qu'en s'endettant sur les marchés financiers, ils pourraient dépenser sans compter. Toutes les raisons étaient bonnes. Pour le cas du Congo-B, le programme de développement des infrastructures avait pour bénéficier de faire croire au changement et aux avancées tant attendus par les populations. 
 
Aussi,  en raison de l'inexistence de marchés de capitaux locaux développés pour les bons du trésor, des difficultés liées au financement des marchés obligataires internationaux et au besoin immédiat de liquidités, le gouvernement à dû compter sur les financements adossés directement au pétrole pour répondre à ses besoins de trésorerie. 
 
Ondongo et le prépaiement
 
Pour ce faire, le gouvernement congolais a adossé directement ses dépenses au pétrole pour répondre à ses besoins. Notre source explique: "le Ministère des finances s'est largement appuyé sur la Société Nationale du Pétrole Congolais (SNPC) pour obtenir de la liquidité via ces dispositifs de financement couramment appelés: prépaiement." Puis de rajouter d'autres précisions. "Ces transactions ont été conclu en 2014-2015 avec les sociétés Worldwide Energy, Trafigura, Glencore et Orion Oil Ltd. "Des lettres de confort" spécifiques précisant l'objet et les montants des prépaiements ont été signées à ce titre par le ministre des finances Gilbert Ondongo, condition suspensive à l'exécution des contrats et la mise à disposition des fonds conformément à la pratique internationale pour ce type de transaction."  
 
Aujourd'hui peu d'acteurs concernés acceptent de répondre aux questions concernant la gestion des fonds provenant de ces pré-paiements réalisés entre 2014-2015, orchestrée par le ministre des finances Gilbert Ondongo. Face à la délégation du Fond Monétaire International (FMI), le ministre Ondongo a nié être au courant dès conditions de levée de fonds par la SNPC et de leur utilisation. 
 
Comme souvent, dans ce type d'affaire, personne reconnaît ses erreurs. Mais, il est tout de même inquiétant de voir qu'un ministre ayant signé les lettres de confort adressées aux créanciers nier toutes connaissance de ces transactions. 
 
Oeil D'Afrique