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Congo Brazza: Jean-Jacques Bouya de nouveau épinglé dans l’affaire des Biens Mal Acquis
Le tout-puissant ministre de la «Direction des grands travaux» (DGT), Jean-Jacques Bouya réussira t-il a passer l'épreuve des affaires autour de la gestion de l'argent public qui l'a vu devenir un des hommes les plus riches du Congo? Alors que la justice espagnole a diligenté il y a quelques semaines une procédure judiciaire contre Jean Jacques Bouya, suspecté d’être le véritable propriétaire d’une villa d’une valeur de 3 millions d’Euro située à Bilbao, une nouvelle affaire autour de l'immeuble de l'éphémère compagnie aérienne Ecair surgit et enfonce encore un peu plus le ministre congolais.
Comme souvent les hauts dirigeants congolais aiment s'offrir une vie de luxe qui s'oppose à la misère de la population. Dans le dossier des biens mal acquis, il est question de 60 millions d'euros qui auraient été dépensés en France, entre 2005 et 2013 par le président Denis Sassou Nguesso, sa famille et ses plus fidèles collaborateurs.
Le cas Bouya, neuveu du président
Jean-Jacques Bouya qui est également le neveu du président adore le luxe. Il aime dépenser dans les boutiques parisiennes. Chez Louis Vuitton, il aurait dépensait la bagatelle de 136 000 euros entre 2005 et 2011. L'homme apprécie également les belles voitures. À Paris, il en possède quatre, dont une BMW et deux Maserati. En Espagne, une plainte déposée par le mouvement Manos limpias (mains propres) qui lutte contre la corruption des hommes politiques tant en Espagnole qu’Étrangers opérant sur le sol ibérique a conduit la police à démasquer un homme utilisé comme prête-nom par le ministre congolais Jean-Jacques Bouya afin de dissimuler la vraie identité du propriétaire d'une villa de 3 millions d'Euro.
Pour comprendre comment opère Jean-Jacques Bouya, il suffit d' écouter les hommes d'affaires qui se disent spoliés par les autorités congolaises. « Depuis une dizaine d’années, il a la responsabilité de toute construction et de tout marché au-dessus de 300 000 euros, explique Serge Berrebi, homme d’affaires, entendu à deux reprises lors de l’enquête. Une grande partie de la corruption passe par la surfacturation de ces grands travaux.» Toujours d’après Berrebi, des millions d’euros passent entre les mains de « ce monsieur dont la compétence serait une formation de navigateur dans l’aviation commerciale ».
L'immeuble Ecair, une propriété de Bouya
C'est par un Twitte d'un lanceur d'alertes, resté anonyme, que l'information sur "le vrai propriétaire de l'immeuble" de l'éphémère compagnie aérienne Ecair à vu le jour. "Congo B: Pour beaucoup de Congolais, cet immeuble appartient à #Ecair. Faux. Il est loué à 30 millions de FCA/mois à SOGEVA, Crée par Bouya, géré par COEM.
Congo B: pour bcp de Congolais cet immeuble appartient à #ECAIR .Faux il est loué 30 millions/mois à SOGEVA , créé par Bouya, géré par COEM pic.twitter.com/7w131kOSw7
— BYC1xYz (@BYC125) 27 novembre 2017
La société CO Engineering & Management SA (COEM) est une société suisse œuvrant dans l'architecture. Elle participe aussi à de nombreux projets de partenariat public-privé (PPP), tous lié au ministère des Grands Travaux congolais, comme la construction de routes, d'hôtels et de bâtiments administratifs.
Selon les enquêteurs suisses, COEM apparait comme le "bras droit" du ministère des Congolais Grands Travaux. Bouya aurait donc réussi selon des indiscrétions ce tour de passe-passe en utilisant une société chinoise installée à Brazzaville. La dite société s'appelle Zhengwei Technique Congo (SZTC). Le ministre congolais aurait donc confié à SZTC, moyennant des rétrocommissions, la construction du bâtiment d'Ecair.
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