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Congo Brazza: Mathias Dzon et l’opposition réclame un dialogue national

 

A quelques semaines des élections gislatives, l’opposition congolaise avec à sa tête Mathias Dzon a décidé de faire entendre sa voix. Le rendez-vous démocratique ne saurait se tenir sans un consensus national. D’ou l’appel de monsieur Dzon pour la convocation d’un dialogue national. 

 

L’ancien ministre des Finances n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer les dysfonctionnements qui prévalent dans l’organisation des élections législatives prévues le 15 juillet 2017. 

« Peu importe l’appellation. Concertation, dialogue… nous devons nous retrouver et ne pas faire honte au Congo. » Affirme monsieur Dzon.  

 

Au cours d’une rencontre à Brazzaville, Mathias Dzon, est revenu sur les difficultés financières qu’éprouvent les partis désireux de participer aux futures échéances. « Comment un candidat qui dépose une caution de 1 500 000 Fr CFA peut-il encore faire campagne? Avec quel argent? Nos candidats n’ont pas cette fortune. » s’interroge Mathais Dzon. 

 

Selon les leaders de l’opposition, il est impossible de présenter des candidats dans l’ensemble des circonscriptions. « Pour gagner le pouvoir dans ce pays, il faut présenter des candidats dans l’ensemble du pays. Il y en a 151. En multipliant la caution de chaque candidat député, on obtient 226 515 100 Fr CFA. Nous n’avons pas d’argent. Nous n’avons pas droit au chapitre au Trésor Public. A ce rythme l’Assemblée Nationale sera constituée de membres du Parti Congolais pour le Travail (PCT), [Parti au pouvoir. Ndlr] et les partis des enfants [enfants Nguesso. Ndlr]

 

Le ministère intérieur et le processus électoral 

 

Comme souvent avant une élection, les camps qui vont solliciter le suffrage des congolais n’hésitent pas à remettre en cause les instances organisatrices. Pour monsieur Dzon, l’indépendance de la commission électoral qui ne serait pas totale. Puis de dénoncer la qualité du fichier électoral. « il y a un besoin de revoir le fichier électoral. » 

 

Pour la coalition menée par monsieur Dzon, la priorité est d’écarter le ministère de l’Intérieur du processus électoral. Une nécessité pour permettre aux uns et aux autres d’accepter les futurs résultats. Des raisons qui poussent l’opposition à réclamer la convocation d’un dialogue national. 

 

Des habitués de la chaise vide 

 

La demande d’un dialogue national ne semble pas faire l’unanimité. Contacté par Œil d’Afrique, Thierry Moungala, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement pointe du doigt l’attitude de la coalition menée par Mathias Dzon. 

« Monsieur Dzon demande des dialogues qu’il finit par boycotter quand ils sont officiellement convoqués. En mars 2015, ils déposent un mémorandum au Président Sassou Nguesso pour demander un dialogue. Quand le Président amorce le processus ils boycottent, Ils boycottent les élections depuis 2009. » répond Thierry Moungalla. 

 

La position du pouvoir congolais semble claire. L’opposition va-t-elle accepter ce refus qui ne dit pas son nom?  

 

Roger Musandji Nzanza 
Œil d’Afrique 

 

 

 



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