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Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : Avec un BTS en poche, je vends du pain pour gagner ma vie

 

"Il n'y a pas longtemps je dormais dans le salon de mon oncle à Abobo. Aujourd'hui, j'ai un chez moi avec un salon et une télévision dedans." C'est le témoignage de Kra Ettienne, vendeur de sandwich au commerce à Bouaké.

Il a hésité à venir à Bouaké car il avait en tête la mauvaise publicité sur la ville.  « Si je savais que mon destin allait changer à Bouaké, je serai venu saisir ma chance bien plutôt. C'est chez mon oncle à Abobo que mon cousin avait voulu savoir ce que je faisais avec mon BTS. Sans vraie réponse de ma part, il me propose de venir le rejoindre à Bouaké, car il avait un petit boulot et ensemble on se battrait pour réussir.

Quand je suis arrivé, il m'a mis en contact avec un de ses amis qui avait démarré la vente de sandwich mais son affaire qui n'a jamais marché. J'ai commencé avec beaucoup de difficultés et gardait la foi car mon échec me ramènerait dans le salon de mon oncle ou j'irai dormir à nouveau. Le fait de penser à cela me poussait à me battre pour réussir dans cette activité. Dieu faisant grâce, deux mois après le début de cette nouvelle activité, elle a commencé à marcher. Je me suis rendu compte que mon emplacement était stratégique à cause du plein de travailleurs dans les environs. Les temps sont durs donc manger un sandwich bien fourni à 500 FCFA à midi permettait aux travailleurs de la zone d'économiser.

Six mois après, je fais un chiffre d'affaire minimum de 50.000 FCFA jour, en vendant 100 pains à 500 FCFA l'unité. Quand je retire les charges, je gagne la somme de 10 000 FCFA le jour. Aujourd'hui, j'emploi une personne qui m'aide dans le service car seul je ne peux plus. J'ambitionne d'ouvrir un plus grand coin pour cela j'économise dans une micro finance qui a promis me faire un crédit pour agrandir mon activité.

C'est vrai que seul par le travail on peut rêver, imaginez moi qui dormait dans le salon de mon oncle aujourd'hui grâce à la vente de Sandwich je me prends en charge. J'ai même pu me prendre une maison et j'ai aussi mon salon à moi. Je ris souvent quand suis couché dans mon divan à suivre la télé. »

Témoignage recueilli par 
Fulbert KOFFI



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