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RD Congo

CPI: jugement en appel de Jean-Pierre Bemba pour subornation de témoins le 8 mars

La Cour pénale internationale (CPI) rendra le 8 mars son jugement en appel contre l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, condamné à un an de prison et 300.000 euros en mars 2017 pour subornation de témoins dans le cadre de son procès pour crimes de guerre.

L'ancien riche homme d'affaires de 55 ans avait été condamné en juin 2016 à 18 ans de prison pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

Dans cette affaire, celui qui est surnommé le "Mobutu miniature", avait été reconnu coupable en octobre de la même année d'avoir corrompu 14 témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages.

L'avocate de la défense, Melinda Taylor, avait alors annoncé l'intention de son client de faire appel du jugement. Pour elle, M. Bemba a été "condamné sur la base de constatations factuelles qui ne sont pas étayées par des preuves".

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait quant à elle fait appel de la peine.

La Cour basée à La Haye prononcera le 8 mars à 10h00 (09h00 GMT) "ses jugements concernant les appels à l'encontre du verdict et de la peine dans cette affaire", a-t-elle annoncé mardi.

L'ex-chef de guerre, ses avocats Aimé Kilolo et Jean-Jacques Mangenda, ainsi que le député du parti MLC, Fidèle Babala, et le témoin de la défense, Narcisse Arido, avaient versé de l'argent et donné des cadeaux à des témoins ou leur avaient promis une installation en Europe en échange d'un faux témoignage devant la CPI.

Les co-accusés de M. Bemba avaient écopé de peines allant de six mois à deux ans et demi de prison et une amende de 30.000 euros.

Jean-Pierre Bemba avait par ailleurs interjeté appel en 2016 de sa première condamnation à 18 ans de prison pour crimes de guerre, dénonçant des "vices de forme" et évoquant notamment l'arrestation de son avocat durant le procès. En janvier, sa défense avait accusé les juges en audience publique de "manque d'impartialité".



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