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Interview – Paulin MAKAYA : «  Ma liberté est incomplète parce que nous avons nos frères qui sont encore en prison. »

Après avoir passé trois ans de prison à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville pour trouble à l’ordre public et  pour avoir participé à une marche non autorisée contre le changement de la constitution du 20 janvier 2002, Paulin MAKAYA vient de recouvrer définitivement sa liberté ce lundi, 17 septembre 2018. Mis aux arrêts à l’âge de 46 ans et libéré à 49 ans. Dès sa libération de la prison, Paulin MAKAYA nous accordé une interview dans son domicile de Madibou. Interview dans laquelle nous avons parlé de sa libération de la prison ainsi que sa carrière politique. Voici l’interview.

Bonjour Président Paulin MAKAYA. Presque toutes les ONG de droits de l’homme, la diaspora congolaise, votre parti politique ainsi que l’opposition se sont mobilisés pour demander votre libération de la prison. Aujourd’hui vous avez recouvré votre liberté alors quelles sont vos impressions ?

Je vous remercie beaucoup cher frère. Vous savez que ma liberté est incomplète parce que nous avons des frères qui sont encore en prison. Je ne dirai pas que ma liberté est totale. Le plus important pour nous c’est l’unité de ce pays. Il faut que les congolais se retrouvent autour d’une table pour enfin donner la chance au Congo qui est notre patrimoine commun. Quant à mes frères qui croupissent encore en prison, j’ai un moral qui n’est pas haut. Mais hélas, le plus important pour moi c’est de remercier tous les congolais. Mes remerciements vont à l’endroit des ONG nationale et internationale, la diaspora congolaise comme vous le dites vous-mêmes, les internautes, tout le monde ainsi que les militants et sympathisants de notre parti qui est « Unis Pour le Congo. » Le plus important c’est cela. Le parti n’est pas mort bien au contraire vous avez vu comment le parti était mobilisé autour de ce que nous avons connu. Mes chers amis soyez en sûrs que le parti Unis Pour le Congo est un grand parti. Un parti qui est véritablement national. C’est un pana. A mes frères qui sont de l’opposition, je dis aussi merci pour tout ce qu’ils ont fait pour notre libération. Mais il s’agit d’une bataille gagnée parce que nous avions encore des amis sur place là-bas qui sont encore restés. Nous devons donc nous mobiliser autour de cette unité oppositionnelle afin de permettre à notre mouvement collectif d’aller de l’avant et ceux qui ont l’effectivité du pouvoir de comprendre que l’heure a sonné pour réunifier les congolais.

Pourquoi vous êtes libérés aujourd’hui alors que La levée de votre mandat de dépôt a été pris le depuis le 13 septembre dernier ? Peut-on alors  parler d’une récupération politique à des fins machiavéliques ?

Non ! Je pense que tout ce que nous devons faire c’est de toujours rendre grâce au seigneur. Je suis un chrétien pratiquant. C’est à eux de dire pourquoi ils l’ont fait. Mais mes Avocats ont été exceptionnels, ils ont tout dit. Maintenant qu’ils m’ont libéré c’est le plus important. Allons à l’unité et à la paix.

Comment envisagez- vous  reconstruire votre carrière politique 

Mais, ma réception a été exceptionnelle. Je pense qu’Unis Pour le Congo vit et vivra.

Votre dernier mot ?

Mon dernier mot c’est d’appeler des congolais à privilégier la compétition des talents. S’il n’y a pas compétition des talents rien ne peut se faire. C’est très important. Et nous devons  abandonner la politique de la peur, du séparatisme car c’est cette politique qui tue le pays. Nous devons aller vers une politique d’intelligentsia. Une politique qui permettra de faire avancer le pays vers le développement. Sans cela, il sera difficile de faire avancer le pays parce qu’il y a une partie de l’Afrique qui avance pendant que nous sommes entrain de régresser.

Par Celmond KOUMBA



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