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Le Gabon supprime les visas pour les ressortissants d’Afrique centrale

Le Gabon a entériné jeudi la suppression des visas pour les ressortissants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), en concordance avec l’accord conclu en 2013 sur la libre circulation en Afrique centrale, ont annoncé les autorités vendredi.
 
Les ressortissants de la zone Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) ne sont “plus soumis à l’obligation du visa d’entrée au Gabon pour tout séjour ne dépassant pas trois mois”, selon une circulaire qui a pris effet le 19 octobre. La mesure vise à “concilier la nécessité de libre circulation et l’exigence sécuritaire”.
 
Le pays de 1,8 million d’habitants, attire depuis des décennies de nombreux immigrants, notamment d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Bénin), dont beaucoup sont en situation irrégulière.
 
Les six membres de la Cémac étaient parvenus en 2013 à un accord sur la libre circulation. Mais l’accord n’a jamais été appliqué en raison du refus de la Guinée équatoriale et – jusqu’alors – du Gabon, deux pays pétroliers peu peuplés et relativement prospères qui craignaient notamment une immigration massive et non contrôlée.
 
La Guinée équatoriale avait réitéré mi-août son refus de l’accord de libre circulation, sauf pour les détenteurs de “passeports diplomatiques, officiels et de service”.
 
Le Gabon annonce également qu’“un régime spécial dérogatoire est accordé aux ressortissants des pays du G20 et à ceux du Conseil de coopération du Golfe (CCG) désireux de se rendre au Gabon”, afin de “renforcer l’attractivité du pays et son ouverture d’avantage à l’investissement direct étranger”, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur daté de jeudi.
 
La Centrafrique a “matérialisé” le 13 octobre l’accord de libre circulation entre les pays de la Cémac.
 
Début août, le Tchad avait accepté de supprimer l’obligation de visa pour les ressortissants de la Cémac.
 
Fondée en juin 2000 à Malabo, la Cémac réunit des pays aux revenus très différents et peine à mettre en œuvre des mécanismes d’intégration économique et monétaire.

Avec AFP
 
 
 

 



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