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Manifestations
Manifestation contre un accord militaire avec les Etats-Unis au Ghana
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi dans les rues d'Accra, au Ghana, pour protester contre un accord de défense controversé conclu avec les États-Unis la semaine dernière, a constaté un correspondant de l'AFP. L'accord, approuvé le 23 mars par le gouvernement du président Nana Akufo-Addo, est vivement critiqué par l'opposition qui dénonce une "atteinte à la souveraineté" du pays. Les manifestants, dont beaucoup portaient des tee-shirts aux couleurs noires et rouges du principal parti d'opposition, le National Democratic Congress (NDC), brandissaient des pancartes clamant "Akufo-Addo ne doit pas vendre le Ghana" ou encore "Gouvernement incompétent, accord incompétent". "Nous allons nous opposer à cet accord avec les États-Unis parce que cela ne nous favorise pas", a déclaré à l'AFP un manifestant, Yaa Yaa Abban. Dans un tweet de soutien à la manifestation, l'ancien président John Mahama a déclaré: "Je me joins au mot d'ordre #GhanaFirst, au moment où mes compatriotes et d'autres forces démocratiques convergent pour manifester leur opposition à l'accord militaire entre le Ghana et les États-Unis". Les deux pays ont démenti les rumeurs selon lesquelles Washington projette d'installer des bases militaires dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Elles ne sont pas, selon eux, prévues par l'accord de défense controversé. L'ambassade des États-Unis à Accra a en revanche annoncé la semaine dernière un investissement de 20 millions de dollars (16,3 millions d'euros) pour la formation et l'équipement des forces armées ghanéennes. Des exercices conjoints sont également prévus en 2018, "nécessitant l'accès aux bases ghanéennes des participants américains ainsi que ceux d'autres pays", a-t-elle précisé. Mardi, un responsable du NDC, Koku Anyidoho, a été convoqué par la police pour être interrogé après avoir appelé sur une radio locale à un "coup d’État civil", selon l'un de ses avocats contacté par l'AFP. Le ministre de l'Information, Mustapha Abdul-Hamid, a qualifié ces propos de "trahison" dans un communiqué publié mardi. Ces dernières années, les États-Unis ont intensifié leur présence militaire en Afrique dans le cadre de la lutte contre les mouvements jihadistes extrémistes comme l’État islamique (Sahel), Boko Haram (région du lac Tchad) ou Al Shabab (Somalie). Le Ghana, grand producteur d'or et de cacao sur le continent, se targue d'être un pôle de stabilité dans une région minée par les rébellions, les régimes autoritaires et la corruption. Avec l'AFPPolitique
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