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Paul Biya annonce un septennat «décisif» pour le Cameroun

Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour Cameroun et «pourrait même être l’un des moments les plus importants» de son histoire depuis l’indépendance, a déclaré, lundi soir au cours de son allocution de Nouvel an, le chef de l’État Paul Biya. Présentant le passage de l’état de sous-développement à celui de pays développé comme une «cause nationale», il a indiqué que les prochaines années seront déterminantes pour atteindre cet objectif à travers trois tâches fondamentales : le rétablissement de la sécurité, la consolidation de la croissance économique et l’amélioration sensiblement des conditions de vie des Camerounais. Se félicitant de ce que la situation ait été stabilisée et sous contrôle à l’Extrême-Nord, où la secte islamiste Boko Haram avait pris ses quartiers depuis 2014, Paul Biya s’est par contre ému du contexte qui prévaut dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, martelant que les forces de défense et de sécurité recevront instruction de neutraliser les «entrepreneurs de guerre», si son appel à déposer les armes restait sans réponse. Sur le front de l’économie, Paul Biya a rappelé la nécessité d’accorder la à la modernisation de l’agriculture en relevant ses objectifs de production et de diversification, en mettant à sa disposition les moyens techniques nécessaires, corrélativement au grand projet d’industrialisation qui s’appliquera en priorité à la transformation des matières premières agricoles, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services. «Certains de nos problèmes tiennent au fait que les structures de notre économie nous rendent très dépendants de l’extérieur et en particulier des cours de nos produits de base. J’ai souvent dit que nous sommes en situation de produire une grande partie de ce que nous importons, qu’il s’agisse de produits d’origine agricole ou industrielle. Il faudra absolument en tenir compte. La montée du protectionnisme ne nous laisse guère le choix.» Dans le même ordre d’idées, il est indispensable, selon le président de la République, que le Cameroun fasse davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de ses services publics et de son économie, la société digitale qui s’annonce n’attendant pas les retardataires. Une fois la sécurité rétablie et la croissance relancée, il restera alors à donner à la démocratie la dimension sociale qui doit être la sienne en faisant reculer la pauvreté, source de diverses exclusions qui sont encore présentes dans le pays. Évoquant brièvement le retrait, le 30 novembre dernier par la Confédération africaine de football (CAN), de l’organisation de la Coupe continentale de la discipline (CAN) en 2019 «au regard de certaines donnée», Paul Biya a dit avoir pris acte de la proposition d’«un glissement de date». Il a, sur le sujet, précisé que tous les investissements liés à l’organisation de cette compétition seront réalisés, et demandé à ses compatriotes de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation des infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement se concrétisent. Avec APA


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