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Peu de réactions en Afrique sur l’attaque de drones et missiles iraniens à Israël

En Afrique, l’attaque de drones iraniens sur le sol israélien ne fait presque pas réagir. Au moment où les Occidentaux appellent l’Iran et Israël à éviter toute confrontation militaire majeure.  

Les dirigeants africains semblent rester à l’écart de la bataille des éléphants au Moyen Orient. Samedi, l’Iran a lancé une salve de drones sur Israël en guise de riposte justifiée à la frappe ayant détruit, le 1er avril, son consulat à Damas, en Syrie. Sept Gardiens de la Révolution iranienne, dont deux généraux de la Force Qods, ont été tués lors de cette frappe israélienne. 

De nombreux pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, l’Allemagne ont condamné l’attaque de drones iraniens sur Israël. Mais, contrairement à l’attaque du 7 octobre lors de laquelle les pays africains avaient réagi en masse, cette fois-ci, il n’y a pas eu beaucoup de réactions sur le continent.   

L'Egypte, directement impliquée depuis le 7 octobre, au début du conflit entre le Hamas et Israël, a appelé à «la retenue maximale» sur l’attaque de drones iraniens sur Tel-Aviv. Le pays dirigé par Abdel Fatah al Sissi, a affirmé «être en contact avec toutes les parties du conflit pour essayer de contenir la situation». 

Ton mesuré de William Ruto

Loin de l’Egypte, en Afrique de l’Est, le Kenya a aussi réagi. Le Président William Ruto, qui avait accueilli, juillet 2023, à Nairobi, son homologue iranien, a condamné l’attaque iranienne sur Israël. «Le Kenya est profondément préoccupé par l'attaque iranienne sur l’Etat d’Israël. Cette évolution inquiétante ne fait qu'aggraver une situation déjà délicate au Moyen-Orient», a indiqué, sur un ton mesuré, le chef de l’Etat kényan. «En réponse à cette acte d'agression, le Kenya exhorte Israël à faire preuve de la plus grande retenue, compte tenu de la nécessité urgente pour toutes les parties de s'éloigner du gouffre au-delà duquel le redressement sera extrêmement difficile», a prévenu William Ruto. Un ton moins ferme du Kenya contrairement à celui qu’il avait tenu le 7 octobre après l’attaque du Hamas sur Israël. 

Ramaphosa : «Nous avons averti très tôt…»

Fervent défenseur de la cause palestinienne, l’Afrique du Sud a aussi fait entendre sa voix. S'exprimant dimanche à Johannesburg, dans la province de Gauteng, où il s'est rendu faire campagne pour le parti au pouvoir, le Congrès national africain (Anc), le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est exprimé sur l’attaque.  «Nous avons averti très tôt que, à moins que les défis découlant de la guerre entre Israël et la Palestine ne soient traités avec soin et avec une grande sagesse – pour garantir un cessez-le-feu et une aide humanitaire – la guerre pourrait bientôt s'étendre au-delà des frontières d'Israël, et cela engloutirait les pays du Moyen-Orient», a déclaré Ramaphosa. 

Le président sud-africain n’a donc pas condamné l’attaque de drones iraniens sur Israël.  Pourtant, l’Afrique du Sud est le premier partenaire commercial d’Israël en Afrique. Mais, depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, les deux pays se regardent en chiens de faïence.  

L’Afrique du Sud et l’Iran, tous des pays membres des Brics, entretiennent des liens très anciens et solides. D’autres pays comme le Sénégal ou la Rd Congo ont préféré garder le silence sur l’attaque de drones iraniens sur Israël. 

Oeil d'Afrique



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