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Sénégal: les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye libérés

Coups de klaxons et cris de joie ont accueilli, jeudi 14 mars à la tombée de la nuit, la nouvelle de la libération de l’opposant Ousmane Sonko et de son allié Bassirou Diomaye, candidat à l’élection présidentielle.

L’opposant Ousmane Sonko et son bras droit Bassirou Diomaye Faye, candidat à l'élection présidentielle du 24 mars prochain, sont sortis de la prison du Cap Manuel où ils étaient incarcérés depuis plusieurs mois. 

Leur libération était attendue depuis que l’Assemblée nationale à voté le 6 mars,  la loi sur l’amnistie. Mercredi, le président sénégalais, Macky Sall a demandé, lors du conseil des ministres, à son gouvernement de l’appliquer aussitôt qu’elle sera promulguée. Ce qui avait laissé penser à une libération, dans la journée du 14 mars, des deux opposants. La loi d’amnistie porte sur les événements survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger. 

Après que la nouvelle de leur sortie de prison s’est répandue comme une traînée de poudre, des coups de klaxons et des cris de joie ont retenti à Dakar, la capitale, et à Ziguinchor, une commune au sud du Sénégal d’où Ousmane Sonko est le maire.

Depuis 2021, le Sénégal a été déchiré par une série de violentes manifestations politico-judiciaires liées au procès du leader de l’ex Pastef, Ousmane Sonko, à Adji Sarr, ex employée d’un salon de massage. Un autre procès opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang était venu alourdir le bilan des Sénégalais tués depuis 2021. L’Ong Amnesty international avait compté 14 personnes tuées en mars 2021 contre 23 en juin 2023.

En juin 2023, une plainte pour “crimes contre l’humanité” a été déposée en France par Juan Branco, un des avocats d’Ousmane Sonko, contre le président Macky Sall, Antoine Diome, à l’époque ministre de l’Intérieur, le commandant de la gendarmerie Moussa Fall et 112 autres personnes. La plainte parle du “meurtre” de 50 personnes entre mars 2021 et juin 2023. Une demande d’enquête est aussi soumise à la Cour pénale internationale (Cpi) à La Haye contre Macky Sall.

Les Sénégalais sont appelés aux urnes le 24 mars pour élire leur président. L’élection devait se tenir le 25 février dernier, mais a fini par être reportée par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour “des soupçons de corruption” de deux juges du Conseil constitutionnel. La haute juridiction a rendu deux décisions sur l’organisation du scrutin avant d’enjoindre les autorités compétentes à le tenir avec le 2 avril, marquant la fin du mandat de l’actuel président. 

Oeil d'Afrique - Dakar



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