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Sénégal : trois morts depuis vendredi, de nouvelles manifestations annoncées  

Depuis vendredi, suite au report de l’élection présidentielle, le Sénégal vit de violentes manifestations. Trois personnes ont perdu la vie, l’opposition a annoncé une série d’activités dès ce lundi. 

Au Sénégal, la tension liée au report de l’élection présidentielle ne faiblit pas. À Dakar, la capitale, les stigmates des violents affrontements de vendredi entre manifestants et forces de l’ordre restent visibles sur l’asphalte. Derrière eux, les protestataires ont laissé de nombreux véhicules et magasins brulés ainsi que des poubelles renversées.

Samedi, à Ziguinchor au Sud du pays, dont le maire est l’opposant Ousmane Sonko, actuellement en prison, un lycéen de 19 ans est mort des suites de ses blessures reçues lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Ce qui porte à trois le nombre de personnes tuées depuis le report de l’élection présidentielle, le 3 février dernier. 

A Dakar, Modou Guèye, commerçant de 23 ans est mort, selon le médecin légiste de l’Hôpital principal de Dakar de «traumatisme thoraco-abdominal par arme à  feu avec éclatement du foie ayant entrainé un choc hémorragique…». Des témoins indiquent avoir vu un gendarme tiré à bout portant sur Modou Guèye.

A Saint-Louis, (Nord), Alpha Yéro Tounkara, étudiant en licence de Géographie a perdu la vie au moment de son transfert de l'Université Gaston Berger à l'hôpital de Saint-Louis. Il aurait reçu une balle tirée par les forces de l’ordre. 

«Désobéissance civile» et «grève générale»

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a indiqué que «les forces de défense et de sécurité ne sont pas intervenues dans le Campus universitaire où le décès (Alpha Yéro Tounkara) est survenu pour y maintenir l’ordre». 

Ce dimanche après-midi, l’opposition s’est réunie pour dessiner un nouveau plan d’actions visant à  maintenir l’élection présidentielle au 25 février. Elle a appelé les Sénégalais à faire du lundi «une opération ville morte» marquée «par une désobéissance civile» et une «grève générale» sur toute l’étendue du territoire.  

Mardi, «une marche pacifique» est annoncée. 

La Cedeao et l’Union européenne ont insisté pour que l’élection présidentielle se tienne le 25 février 2024, conformément à la Constitution sénégalaise. 

Oeil d'Afrique - Dakar



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